Les Bleus au rattrapage

L'ENJEU:

La construction demande du temps. Pourtant, c’est justement cette donnée temporelle qui s’atténue lorsque l’on en arrive au cas de l’équipe de France. L’échec du Tournoi, digéré sur le compte de la reconstruction avec l’arrivée d’un nouvel encadrement et donc d’un nouveau projet de jeu, l’équipe de France doit désormais trouver de la sérénité. Pour cela, une seule recette: gagner! En Argentine, les Français chercheront d’abord à se rassurer. Puis à conforter leur bonne position au classement IRB, pour s’assurer une place de tête de série dans l’optique du prochain mondial. Enfin, cette Tournée devra permettre de tirer des premiers enseignements sur les nouvelles têtes ou les retours qui jalonnent la sélection arrêtée par Philippe Saint-André.

L'EQUIPE

Pour cette tournée de fin de saison, Philippe Saint-André a dû la jouer fine. Entre la nécessité de résultat après un premier Tournoi des six nations aux allures d’échec, mais aussi l’impératif de faire souffler les joueurs cadres qui sont sur le pont depuis un an maintenant (Coupe du monde oblige), le sélectionneur a composé une équipe mixte. Pas mal de têtes nouvelles ou presque (Dulin, Buttin, Fofana, Lauret, Watremez), quelques retours remarqués (Huget, Ouedraogo) mais aussi des "anciens" pour encadrer ce groupe prototype. Au final, on attend de nombreux enseignements de cette rencontre. La promotion de Pascal Papé en tant que capitaine, doit également permettre de confirmer le seconde ligne du Stade français dans la position de suppléant de Thierry Dusautoir dans ce rôle. Lourde tâche, l’atmosphère qui attend les Français s’annonçant des plus électriques.

LA STAT

14.- La France largement supérieure à l’Argentine? Pas si évident. Surtout de l’autre côté de l’Atlantique, où la France ne s’est plus imposée depuis 1998. Depuis, le bilan n’est guère plus brillant. Depuis le passage au troisième millénaire, les deux pays se sont affrontés dix fois... pour sept victoires de l’Argentine! De quoi recadrer les notions hiérarchiques. L’Argentine est bien notre bête noire.

L.F