L'Italie découvre la voie Brunel

Par Rugbyrama
  • Jacques Brunel - 24 février 2012 - Italie
    Jacques Brunel - 24 février 2012 - Italie
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En poste depuis six mois en tant que sélectionneur, Jacques Brunel tente de transformer l'Italie, en progrès. Son credo est prometteur.

Lors du dernier Tournoi des VI nations, la Squadra Azzura faillit s'offrir le scalp de l'Angleterre et a laissé la cuillère de bois à l'Ecosse. Trois ans de suite que les Transalpins ne finissent pas fanny. Avec, en point d'orgue, 2011 et la victoire historique sur la France. Jacques Brunel, arrivé après le Mondial, est revenu sur cette compétition dont il dresse un bilan mitigé. "Globalement bonne parce qu'il a fallu faire connaissance. Dans l'esprit, on a été bien, on a été assez régulier par rapport à nos ambitions dans le jeu puisqu'on a réussi de belles choses à peu près à chaque match, mais on n'a pas été régulier sur l'ensemble d'une partie. On a été moins bon dans les résultats, on n'a pas réussi de match référence".

"Imposer notre jeu et non pas résister"

Face à l'Argentine samedi à San Juan, il s'agira de mettre en place ce credo prometteur: "Avoir l'ambition d'imposer notre jeu et non pas résister". La métamorphose de Brunel veut impliquer le plus grand nombre. D'où la convocation d'un groupe élargi. Pour inculquer à de nouveaux joueurs cet état d'esprit et pour dénicher des jeunes susceptibles de tenir une place importante dans un futur proche. "L'Italie a une base étroite, il faut trouver d'autres talents, diagnostique l'ancien entraîneur de l'Usap. J'emploie souvent le mot "équilibre", je ne veux pas seulement mettre en avant des jeunes joueurs, mais également les expérimentés comme Parisse, Castrogiovanni ou Bortolami... Toute une génération de joueurs qui a toujours l'ambition d'aller plus loin". Puisqu'il veut profiter des rares rassemblements pour façonner son groupe, Brunel a insisté pour que Parisse soit du voyage, lui qui s'était annoncé forfait pour la tournée sur son compte twitter. "C'est le capitaine, c'est important qu'il accompagne le groupe jeune qui part en tournée, nous avons besoin de son charisme", avait déclaré le sélectionneur qui espère le faire jouer contre le Canada (le 15 juin à Toronto) et/ou les Etats-Unis (le 23 à Houston). Le troisième ligne du Stade français sera là d'abord pour unifier le groupe et aider à l'intégration de novices. "Il y a sept nouveaux qui n'ont jamais joué à ce niveau, explique Brunel, et onze qui n'ont pas joué avec moi. Ils devront découvrir notre structure de jeu".

Et bientôt les Sudistes pour s'étalonner

A terme, l'Italie espère se doter d'un squad homogène et dont les automatismes seraient plus faciles à régler. En ce sens, la création de la franchise fédérale qui prendra la suite, en Ligue celte, des Aironi, est une avancée notable. L'ancien adjoint de l'équipe de France en est persuadé. "Cela créera un lien plus étroit avec elle et ces joueurs, qui sont à peu près les mêmes que ceux des Aironi, nous pourrons travailler plus continuellement, explique-t-il. Cette franchise fonctionnera plus sur une structure italienne, ce qui n'empêche pas d'aligner des joueurs non-sélectionnables pour le moment mais qui peuvent apporter leur vécu". La passerelle sera naturelle puisque Christian Gajan - avec qui il entretient une relation "privilégiée" - est en l'entraîneur principal et que Alessandro Troncon, coach des arrières, a collaboré avec lui pendant un an. Afin de s'étalonner, l'Italie disputera trois test-matchs en novembre. Le niveau sera sensiblement différent avec un triptyque Tonga - Nouvelle-Zélande – Australie.

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