Jauzion: "Sortir le match parfait"

Par Rugbyrama
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Plus que jamais incontournable chez les Bleus, Yannick Jauzion est un point d'ancrage précieux dans le jeu tricolore. Le centre toulousain croit en cette équipe de France, mais il est conscient qu'elle devra considérablement hausser son niveau de jeu si e

Yannick, l'Australie n'est-elle pas un condensé des problèmes que vous ont posé l'Argentine puis les Pacific Islanders?

Yannick JAUZION: Oui, c'est un peu ça. L'Australie est un mix des deux équipes que l'on vient de jouer, avec beaucoup de duels, beaucoup d'agressivité sur les rucks, une stratégie de jeu bien huilée. On pourrait croire qu'on sait où ils vont jouer, qu'ils sont prévisibles, mais ils le font avec une telle vitesse, une telle rigueur que ça va être difficile de défendre.

Comment voyez-vous cette rencontre?

Y.J. : Comme d'habitude avec l'Australie. Les Wallabies se découvrent en général très peu. Ils ont une excellente occupation du terrain. Face à eux, vous avez toujours l'impression d'être cantonné dans votre camp. Ce sera à nous de ne pas tomber dans le piège et de ressortir proprement nos ballons, au pied comme à la main, pour ne pas nous retrouver sous pression.

Que faudra-t-il faire de plus que sur les deux premiers matchs?

Y.J. : Sortir le match parfait ! En attaque, on aura besoin de davantage de diversité dans nos lancements de jeu. Sur les deux premières rencontres, ce n'est pas tout à fait ressorti, mais c'est pourtant une de nos ambitions. Evidemment, il faudra être costaud en défense. Contre eux, on a toujours beaucoup de boulot. Je crois me souvenir que j'avais plaqué 20 fois à Marseille en 2005. Ils ont une grande faculté à user l'adversaire.

C'est une de leurs forces?

Y.J. : Oui. Ils franchissent souvent le premier rideau et, en plus, ils ont des soutiens souvent très efficaces. Dans les rucks, grâce à des joueurs très bas comme Phil Waugh ou George Smith, ils ont une grande faculté à déblayer. D'où la nécessité de tout faire pour les renvoyer en défense. La solution, c'est de les faire reculer sur l'impact, de les mettre à mal. Ce serait l'idéal, mais il faut pouvoir le faire...

Dans votre carrière, quels souvenirs gardez-vous de vos confrontations avec l'Australie?

Y.J. : Presque toujours de très bons souvenirs. Que ce soit les victoires ici à Paris (NDLR: 27-14 en 2004) ou à Marseille (26-16 en 2005), ce sont toujours des matchs très intenses. Même nos défaites en tournée en Australie restent de grands souvenirs. Après ce genre de matchs, qu'on les gagne ou qu'on les perde, on a un petit truc supplémentaire par rapport aux autres quand on revient jouer dans son club. Face aux grandes équipes, on progresse toujours, mais il va falloir les jouer à 100 %.

On sent cette équipe de France en quête d'une victoire référence. A ce titre, le match de samedi est très important, non?

Y.J. : C'est un groupe pour lequel tout commence. Il y a des nouveaux, des jeunes. Battre l'Australie nous permettrait d'effectuer un grand pas en avant. Notre équipe a largement les moyens de battre ces Australiens, à condition que l'on sorte de nos gonds. Mais je suis optimiste. Je sens que les joueurs ont envie de réaliser quelque chose de grand, qui va tous nous faire progresser.

Vous êtes depuis longtemps un leader de jeu, mais vous semblez étendre votre l'être désormais davantage en dehors du terrain...

Y.J. : Personnellement, je le fais naturellement. Nous, les anciens, il faut forcément qu'on apporte notre opinion et qu'on se mette en avant. On ne va quand même pas demander aux jeunes comme Maxime Médard de réunir les joueurs. Avec Toulouse, je suis habitué à être de temps en temps capitaine et à prendre la parole.

Un mot sur votre vis-à-vis Stirling Mortlock qui est, comme vous, une référence mondiale au poste de centre...

Y.J. : Mortlock, on le connaît bien. Il est puissant mais il utilise toujours cette puissance à bon escient. Il a une technique bien à lui mais il trouve toujours le moyen de franchir la ligne d'avantage. Sur les deux derniers matchs, ils l'ont beaucoup utilisé, en le laissant prendre le milieu du terrain pour mieux faire passer ensuite ses avants. C'est un élément essentiel de cette équipe.

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