Marconnet : "Rester invaincus"

Par Rugbyrama
  • Marconnet XV de France
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Le Parisien Sylvain Marconnet, capitaine contre les Samoa, a été conservé dans le XV de départ qui affrontera les All Blacks samedi à Marseille. A 33 ans, le pilier le plus capé du rugby français (78 sélections) fera parler son expérience face à des adversaires qu'il connaît bien.

Comment abordez-vous cette rencontre face à un adversaire particulier ?

Sylvain MARCONNET : Nous allons jouer contre un adversaire mythique. Nous avons beaucoup de respect pour les Néo-Zélandais mais nous voulons nous prouver que nous pouvons durer sur la longueur. Nous les avons battus en juin et nous avons remporté nos deux premiers tests. Notre volonté de rester invaincus est plus importante que le fait de faire tomber un mythe. Nous avons envie d'exister.

Remplaçant face à l'Afrique du Sud, titulaire face à la Nouvelle-Zélande. Les entraîneurs vous ont-ils confié une mission particulière ?

S. M. : Les entraîneurs ne nous ont pas commenté leurs choix. Je crois que pour cette dernière échéance, ils ont fait une synthèse des deux premiers matchs. Je pense que Nicolas Mas peut être légitimement déçu de ne pas commencer car il avait fait une très belle partie face à l'Afrique du Sud. Mais la concurrence est saine et, pour l'instant, cette politique a montré qu'elle pouvait être un bien pour le rendement de l'équipe.

Peut-on dire que le pack néo-zélandais réussi bien aux Français ?

S. M. : Face aux Blacks, j'ai des très bons et des très mauvais souvenirs. C'est difficile de dire si le pack néo-zélandais nous correspond bien. Je crois surtout qu'il est préférable de nous concentrer sur notre jeu car nous avons montré certaines forces depuis le début de cette tournée.

Comment expliquez-vous le renouveau de la mêlée française alors qu'elle avait souffert pendant le dernier tournoi des 6 Nations ?

S. M. : Une mêlée, ça ne s'invente pas comme ça. C'est un travail de longue haleine. Il y a quelques années nous étions très performants, mais j'avais l'habitude d'évoluer avec Pieter de Villiers avec les Bleus mais aussi en club. Nous avions beaucoup travaillé. Quand le nouveau staff est arrivé, il a cherché à trouver des nouveaux joueurs et à construire une nouvelle mêlée. Beaucoup de joueurs sont arrivés et peu évoluaient dans le même club. Nous devions nous construire une histoire et nous y sommes parvenus petit à petit. Aujourd'hui, les mecs sont rodés et nous n'avons plus besoin de passer énormément de temps à travailler ce secteur pour nous comprendre. Nous sommes conscients de notre héritage car la mêlée française a toujours été forte et nous voulons faire perdurer cette tradition.

Que pouvez-vous nous dire sur votre adversaire direct et sur les difficultés de la mêlée néo-zélandaise en ce moment ?

S. M. : C'est un adversaire que je connais. Tony Woodcock est un joueur expérimenté qui est très mobile et c'est un bon joueur de mêlée. Il rend souvent son axe performant. Mais si les Blacks ont aujourd'hui un souci dans ce secteur, c'est parce qu'ils cherchent un successeur à Carl Hayman La mêlée black a toujours répondu à un cahier des charges très prècis et tout est très millimétré. La caractéristique principale est cette façon de rentrer et de pousser d'entrée. Nous avions su trouver les clefs en juin pour les contrer, j'espère que nous les retrouverons samedi. Nous allons essayer d'imposer notre puissance et notre force collective. Attention, je ne veux pas dire que l'on va les cabosser et nous retrouver samedi soir à voir les îles de Porqueroles.

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