Lièvremont: "Pas de revanche"

Marc LIEVREMONT, sur quels critères vous êtes-vous basés pour former votre XV de départ?

Marc LIEVREMONT : Il y a bien sûr la forme du moment, mais à tous les niveaux, nous avons surtout cherché à combiner complémentarité et expérience. Que ce soit au niveau du trio d'attaque, de la charnière avec Skrela et Elissalde ou de la paire de centre, nous avons souhaité avoir ces deux qualités nécessaires. Idem en troisième ligne, où l'équilibre est toujours difficile à trouver.

Justement, qu'est-ce qui a fait la différence entre Harinordoquy et Ouedraogo?

M.L. : Imanol est un meilleur contreur en touche. Il nous apporte un peu plus de densité aussi. Depuis une ou deux saisons, il a su se faire violence pour muscler son jeu. Il avait été très bon avec nous en Australie. Imanol apporte certaines garanties. Il relève de blessure mais ses matchs ont été satisfaisants. Maintenant, nous pensons également que le dynamisme de Fulgence en seconde période peut être un atout intéressant.

Lionel Nallet, votre capitaine, a peu joué ces dernières semaines. Cela vous inquiète-t-il?

M.L. : Si cela nous inquiétait, il ne serait pas là. Lionel est notre capitaine, on le connaît, il est très important dans l'équipe et dans le groupe.

Un mot sur la première sélection de Maxime Médard, titularisé d'entrée?

M.L. : Il y avait comme une forme d'évidence par rapport à ce qu'il a accompli la saison passée et depuis le début de cette saison. Il a beaucoup de talent. On connaît tous son potentiel. On attendait simplement qu'il éclate au plus haut niveau. C'est le cas désormais. Il semble que depuis qu'il sait qu'il va jouer cette tournée, ses performances avec le Stade toulousain ont été un petit ton en-dessous. A nous de le préserver et il n'y aura pas de problème.

Sébastien Chabal couvre-t-il uniquement le poste de deuxième ligne ou est-il susceptible de rentrer en troisième ligne?

M.L. : Non, dans notre esprit il ne couvre que le poste de deuxième ligne dans la mesure où Imanol Harinordoquy, comme chacun le sait, est polyvalent 7 et 8. Mais c'est toujours intéressant d'avoir quelqu'un comme Seb qui nous offre une telle variété puisqu'il peut jouer 8, 7 et 4.

Que vous inspire cette équipe d'Argentine?

M.L. : Ils ont gagné notre respect depuis plusieurs années. Il n'y a qu'à voir leur résultats lors de la dernière Coupe du monde, leur classement IRB et la qualité de leurs joueurs. Certains figurent parmi les meilleurs du monde à leur poste. Leur charnière est redoutable. On parle beaucoup de Juan Martin Hernandez, mais leur demi de mêlée, c'est Pichot il y a dix ans. Moins général en chef peut-être, mais tout aussi poison. Puis il y a Agulla, Contepomi, et Cie. Ils sont très forts.

Y a-t-il une forme de revanche après les deux défaites face aux Pumas lors de la Coupe du monde?

M.L. : Non, aucunement. C'est un match qu'il faut gagner, comme les autres, contre un adversaire très difficile à manoeuvrer. Nous avons annoncé que nous voulions remporter les trois matchs de la tournée de novembre. Il faut donc battre ces Argentins, mais il n'y a pas de revanche.

Fabien Galthié a intégré le staff argentin pour cette tournée. Cela vous inspire quoi?

M.L. : Je serai bien mal placé pour le critiquer vu que de notre côté, nous avons David Ellis et Gonzalo Quesada! Fabien est un très bon technicien, un très bon entraineur. Mais je ne le redoute pas. Je redoute surtout les joueurs argentins!