Ouedraogo: "On a hâte de savoir"

Par Rugbyrama
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Pour Fulgence Ouedraogo, le choc face à l'Australie, samedi soir au Stade de France, constitue l'ultime défi pour un XV de France encore en quête d'identité. le troisième ligne montpelliérain aura pour mission de mettre en difficulté Matt Giteau, l'ouvreu

Fulgence Ouedraodo, vous avez débuté cette tournée sur le banc, face à l'Argentine, et vous allez l'achever en tant que titulaire. Vous avez fait du chemin en trois semaines…

Fulgence Ouedraogo : Je ne me sens pas spécialement plus titulaire que je ne me sentais remplaçant il y a trois semaines. On a un groupe solide, homogène, où tout le monde peut prétendre avoir sa place. Mais c'est une joie de pouvoir débuter contre l'Australie. C'est un match spécial. Je vais tout faire pour démontrer samedi soir que j'ai bien ma place dans cette équipe.

C'est notamment votre profil de chasseur d'ouvreur qui vous a permis d'être titulaire. Y a-t-il un plan anti-Giteau?

F.O. : Non, il n'y a pas spécialement de plan anti Giteau. Mais nous, les troisième ligne, nous savons parfaitement que nous avons un gros boulot à faire pour mettre la pression sur la charnière adverse. Giteau est un très bon joueur, déterminant dans le système de jeu des Australiens. Si nous arrivons à le perturber, à le déranger, nous aurons fait une partie du chemin.

Au-delà du cas Giteau, que vous inspire cette équipe australienne?

F.O. : Comme d'habitude, c'est une équipe très bien organisée, extrêmement complète. En plus, leur conquête a progressé, surtout leur mêlée, on l'a vu conte l'Angleterre. Ils prennent peu de risques, mais ils ont une grande faculté à gratter les ballons au sol avec leur troisième ligne. Ils ne sortent pas trop de leur schéma de jeu, mais c'est toujours très efficace.

Vous vous attendez au même genre de match que contre l'Argentine?

F.O. : Peut-être pas aussi fermé. Mais on n'aura pas cinquante occasions contre eux, ça c'est clair. A ce niveau-là, ce sera un peu comme contre les Argentins. Les deux équipes sont très difficiles à man&oeliguvrer. Il faudra être rigoureux et efficaces.

Une victoire ce soir aurait-elle plus de valeur que les deux précédentes?

F.O. : Oui, dans la mesure où c'est probablement l'adversaire le plus complet que l'on affronte en ce mois de novembre, même si l'Argentine, c'est également très costaud. On a besoin d'une série de victoires. Gagner ces trois matchs, ça nous ferait beaucoup de bien, ça permettrait de finir l'année 2008 sur une bonne note et de ne pas douter.

Sans cette victoire, le bilan sera-t-il forcément négatif?

F.O. : Non, tout ne sera pas négatif. Nous avons déjà signé deux victoires, dont une face à l'Argentine, qui nous pose beaucoup de problèmes habituellement. Mais si on perd contre les Australiens, chez nous, cela voudra dire que nous ne sommes pas encore tout à fait prêts. On a hâte de savoir. Mais de notre côté, personne ne pense à la défaite.

Y a-t-il un sentiment de revanche après les deux défaites de la tournée et les déclarations australiennes qui ont suivi?

F.O. : On n'a pas oublié toutes ces paroles. C'st dommage cette polémique, parce que, malgré les deux défaites, je n'ai pas l'impression que nous avions été ridicules en Australie. Nous avons fait honneur au maillot bleu, nous avons respecté notre maillot et l'adversaire. Ca n'a pas forcément été le cas de tout le monde chez eux.

Votre orgueil a été touché?

F.O. : Bien sûr. De tels propos, ça fait toujours mal, surtout quand on a l'impression que ce n'est pas mérité, que c'est injuste. A nous de leur montrer au Stade de France que nous valons mieux que ça.

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