Skrela: "Mon pire souvenir"

Par Rugbyrama
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David Skrela était l'ouvreur titulaire du XV de France lors du match d'ouverture de la Coupe du monde 2007 perdu par les Bleus face à l'Argentine. Le Toulousain n'a pas oublié cette soirée, qui reste selon lui le pire moment de sa carrière. 14 mois plus t

David Skrela, vous avez été appelé suite au forfait de François Trinh-Duc. Aviez-vous été déçu de ne pas être sélectionné initialement?

David SKRELA : Pas plus que ça, non. Nous étions assez nombreux à postuler à l'ouverture. Je n'étais donc pas choqué que les sélectionneurs fassent appel à d'autres que moi. Je me disais que mon tour viendrait, que j'aurai ma chance un peu plus tard. Je ne me suis pas affolé. L'important, pour moi, c'était de continuer à bien jouer avec le Stade toulousain. Après, le reste suit…

La saveur d'une sélection est-elle la même quand on prend le train en marche?

D.S. : Oui, peu importe. C'est toujours un plaisir de venir à Marcoussis pour retrouver cette équipe de France. Samedi soir, c'est moi qui vais jouer. Le reste n'a pas d'importance.

Comment jugez-vous votre début de saison avec Toulouse?

D.S. : J'ai beaucoup joué ce qui m'a permis de trouver assez vite mes repères. Je prends beaucoup de plaisir même si tout n'a pas été évident au départ.

Y a-t-il un avant et un après Bath dans votre saison?

D.S. : Disons que c'était un match important, d'autant que ça ne s'était pas super bien passé pour moi face à Perpignan avec le public. Ca m'a fait du bien et ça a sans doute un peu changé ma saison. Je joue un peu plus libéré depuis. J'espère que ce sera encore le cas samedi.

Quel regard portez-vous sur votre carrière internationale jusqu'ici?

D.S. : J'ai commencé très jeune. Peut-être un peu trop d'ailleurs, surtout à ce poste là. Après, je suis resté très longtemps sans goûter à nouveau à l'équipe de France, avant de revenir en 2007. Cette année-là, je crois avoir réussi un bon Tournoi, et une Coupe du monde plutôt moyenne. Il y a du bon et du moins bon.

Vous étiez titulaire lors du match d'ouverture du Mondial face à l'Argentine. Peut-on dire qu'il s'agit d'un des pires souvenirs de votre carrière?

D.S. : C'est certain. C'est un très mauvais souvenir, sans doute le pire de ma carrière. Un moment assez douloureux. J'étais passé complètement à côté de mon match.

Avec le recul, pourquoi aviez-vous manqué ce rendez-vous?

D.S. : Je crois simplement qu'il y avait trop de pression. D'habitude, je suis quelqu'un d'assez calme. Je me souviens que l'après-midi, j'avais essayé de faire une sieste, sans y parvenir. Impossible de trouver le sommeil, de me calmer. J'étais extrêmement nerveux. C'était un match très particulier et la tension m'a fait passer à côté de l'évènement. Peut-être que nous avions tous trop joué ce match dans notre tête avant d'être sur le terrain. On en parlait depuis si longtemps…

A titre personnel, y aura-t-il une forme de revanche pour vous ce soir?

D.S. : Non. Ce n'est pas une revanche personnelle, ni collective. En tout cas, je ne crois pas qu'il faille que j'aborde la rencontre dans cet esprit là. C'était un match unique, que je ne pourrais jamais oublier, qui aura marqué ma carrière. Mais c'était il y a plus d'un an, le temps est passé, j'ai joué beaucoup d'autres matchs depuis. Je l'aborde simplement comme une rencontre de très haut niveau, c'est tout.

Quelles qualités principales le XV de France devra-t-il afficher pour battre l'Argentine?

D.S. : Beaucoup de rigueur, de l'agressivité et une grande faculté d'adaptation. Il faudra aussi mettre de la vitesse. Si on commence à aller trop au sol, face aux Argentins, ça devient très compliqué.

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