Mas: "J'arrive à maturité"

Par Rugbyrama
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Le XV de France est en mal de leaders au poste de pilier. Heureusement, à 28 ans, Nicolas Mas s'affirme comme une sérieuse référence. S'il refuse la lumière, le Perpignanais sera pourtant un des principaux atouts du XV de France face à une mêlée australie

Nicolas, la mêlée australienne a surpris beaucoup de monde face à l'Angleterre. Vous vous attendiez à la voir à ce niveau?

Nicolas MAS: C'est vrai qu'elle a posé énormément de problèmes aux Anglais le week-end dernier. Sur ce que nous avons vu à la vidéo, à l'heure de jeu, ils ont même commencé à souffrir énormément et ils ont été bougés plusieurs fois. La mêlée australienne a visiblement beaucoup progressé et en plus. Le staff nous a sensibilisés sur ce secteur de jeu. En plus, elle a beaucoup de malice...

Que voulez-vous dire?

N.M. : Les Australiens ont pour rituel de se placer en mêlée puis de faire ressortir leur talonneur pour déstabiliser les adversaires. Ensuite on doit se replacer et, à ce moment là, ils mettent un énorme impact. Ils dictent l'engagement. Ce sont eux qui dictent le rythme de l'entrée. Il faudra faire attention à ça et y remédier pour ne connaitre les mêmes problèmes que les Anglais.

Comment y remédier?

N.M. : Il faudra être plus intelligent qu'eux dans ce secteur. On a travaillé là-dessus mercredi matin pendant une grosse demi-heure et on va tenter de ne pas subir ce qu'ont subi les Anglais car ça n'est pas facile à gérer. Devant les Australiens ont un gros mental. Ils essayent de suite de rentrer, pousser pour que ça aille vite. C'est un peu énervant.

Dans ce système, Alan Baxter tient un rôle prépondérant chez eux...

N.M. : Oui, il met un gros impact donc il faudra bien que Lionel Faure et Dimitri Szarzewski le bloquent puis qu'on mette une grosse pression sur le côté gauche des Wallabies, sur moi. Le plus important, c'est d'être bien engagé à droite. On va essayer de travailler collectivement pour essayer de les contrer, de les bouger.

La mêlée française avait été beaucoup décriée pendant le Tournoi. Est-elle à l'abri de nouvelles mésaventures?

N.M. : Je crois que vous vous étiez un peu trop focalisés sur ce secteur. Tout n'avait pas été parfait bien sûr, mais je n'ai jamais été franchement inquiet.

Le XV de France a perdu De Villiers, Marconnet et Milloud. Désormais, vous avez un rôle de leader à tenir dans cette première ligne, non?

N.M. : Il y a quand même d'autres leaders dans cette équipe de France, qui sont plus ancrés que moi dans le groupe. Je ne parle pas forcément beaucoup. Dimitri s'exprime davantage. Mais quand j'ai envie d'intervenir, je le fais. Le mieux, c'est toujours de trouver les solutions entre nous.

Vous sentez-vous tout de même davantage installé aujourd'hui chez les Bleus?

N.M. : Ce qui est certain, c'est que j'ai pas mal galéré. Je crois, en tout cas j'espère, que j'ai mangé mon pain noir. A 28 ans, j'ai l'impression d'arriver à maturité et de pouvoir m'exprimer pleinement. J'essaie de faire au mieux pour ne pas décevoir les gens qui m'accordent leur confiance. Il faudra encore montrer samedi que je suis là.

Marc Lièvremont a parlé de vous comme un des meilleurs piliers du monde...

N.M. : C'est gentil, ça fait plaisir. Mais je ne suis pas du genre à me laisser endormir par des compliments, même si c'est agréable. Ce n'est pas mon style de faire le beau. De toute façon, tout est une affaire de collectif. Un pilier, il peut être le meilleur du monde, s'il n'a pas les coéquipiers autour qui font le travail, il ne s'en sort pas. Il ne sert à rien. Donc l'effort doit être collectif.

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