Lièvremont: "Je suis frustré"

Par Rugbyrama
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Marc Lièvremont, comme ses joueurs, est convaincu que le XV de France aurait pu et dû battre l'Australie samedi soir au Stade de France. Plus que la maladresse au pied de David Skréla, le sélectionneur tricolore regrette que les Bleus n'aient pas produit

Marc, quel est le sentiment dominant à l'issue de cette rencontre?

Marc LIEVREMONT: C'est évidemment un énorme sentiment de frustration qui ressort de cette soirée. Nous n'avons pas forcément eu très souvent le match en main au niveau du score, mais il me semble quand même que nous aurions pu tuer cette rencontre en seconde période.

Le manque de réussite au pied de David Skrela a coûté cher...

M.L. : Oui? Mais pour moi, cela fait partie du jeu la réussite d'un buteur. Comme un mauvais arbitrage, qui a d'ailleurs été très bon ce soir, ou un mauvais rebond. On pourrait aussi parler de ces deux contres sur Matt Giteau que nous n'avons pas su exploiter. Malgré ça, je suis convaincu que nous avions la place pour gagner ce match. C'est anecdotique.

Qu'a-t-il manqué alors à votre équipe?

M.L. : De la patience et de la lucidité. En première période, nous avons mal joué certains ballons, à l'image de la première action de Julien Malzieu, qui tape trop vite au pied. On a voulu faire des coups alors qu'il aurait fallu du discernement face à cette belle équipe australienne, qui a su laisser passer l'orage à chaque fois et poser son rugby quand il le fallait. Je suis surtout déçu parce nous n'avons pas su jouer notre jeu.

Vous n'avez pas retrouvé sur le terrain ce que vous aviez souhaité mettre en place?

M.L. : Non. Le gros point noir, c'est que nous n'avons pas construit notre rugby. Pour voir ce groupe évoluer depuis trois semaines, je sais qu'il a le talent nécessaire. Les joueurs nous l'ont montré. Ils sont capables de jouer et je regrette qu'ils ne l'aient pas fait face à une des meilleures équipes du monde.

Y a-t-il eu trop de jeu au pied, comme face à l'Argentine?

M.L. : Je fais la distinction entre ces ballons mal négociés en première période, à l'image de la première action, où Julien Malzieu tape un peu vite au pied, et ceux que nous avons refusé de jouer en deuxième mi-temps. Est-ce que c'est un problème psychologique? Je ne sais pas. Mais c'est dommage, car quand nous avons joué, il me semble que nous ne l'avons pas si mal fait. C'est pour ça que je suis d'autant plus frustré et il n'y aura pas de match la semaine prochaine pour effacer ça.

Il y a tout de même des satisfactions...

M.L. : Bien sûr. On ne peut que se satisfaire de l'engagement et du courage affichés par les joueurs. Nous avons aussi remporté pas mal de duels aériens et au sol, deux domaines où les Australiens sont généralement très costauds. Et je n'oublie pas notre essai de pénalité sur la mêlée.

Avez-vous été surpris de dominer la mêlée australienne, qui avait fait très bonne impression à Twickenham?

M.L. : En tout cas c'est un point très positif. C'était un grand moment. Cela efface un peu l'affront de l'essai de pénalité concédée ici même face à l'Irlande pendant le Tournoi. Dommage qu'il n'y ait pas eu davantage de mêlées en seconde période.

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