La menace Samoa ?

Par Rugbyrama
  • Samoa test d'automne
    Samoa test d'automne
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L'équipe de France affronte samedi les Samoa au Stade de France (18 heures). Une formation moins huppée que l'Afrique du Sud ou la Nouvelle-Zélande mais qui doit être prise au sérieux, surtout après sa prestation face au pays de Galles où elle s'est inclinée de justesse (13-17).

Attention à ces Samoans. Les Français ne pourront pas se permettre de jouer en-dessous leur valeur au Stade de France. Sinon, il pourrait leur arriver la même mésaventure qu'aux Gallois, obligés de subir dix dernières minutes infernales et de sauver in extremis un succès laborieux (17-13). Ces Samoans ont failli l'emporter en jouant pendant 20 minutes à quatorze et ils ont montré des qualités qu'on ne connaissait pas en mêlée. Ils auraient dû bénéficier d'un essai de pénalité après avoir enfoncé trois fois le pack gallois à cinq mètres de sa ligne. Quant on sait qu'en plus, ils ont manqué une pénalité des 22 face aux poteaux...

Mais après tout, pourquoi faudrait il toujours considérer ces Polynésiens avec condescendance ? Cette équipe compte beaucoup de joueurs qui sont titulaires dans de grands clubs européens. Seilolo Mapusua (centre), Sailosi Tagicakibau (ailier) et George Stowers (troisième ligne) sont des cadres des London Irish, qui jouent le titre en Angleterre ; idem pour le pilier Census Johnson avec Toulouse et l'on en passe (Lemi aux Wasps, Tuilagi à Perpignan..). Les Français ont aussi appris à connaître Iosefa Tekori, le colosse de Castres, qui est devenu une attraction du Top 14. Il n'est donc pas si surprenant que ces Samoans soient capables d'exister face aux meilleures nations.

Evidemment, le pack gallois était affaibli vendredi dernier, notamment par l'absence d'un pilier droit de métier, mais on n'avait jamais vu jusque-là, une mêlée samoane qui dicte sa loi à une équipe européenne et la France jouera sans Barcella, colossal contre les Springboks mais mis au repos samedi. Ceci témoigne de réels progrès de ces joueurs naturellement forts physiquement et qui comptent dans leurs rangs beaucoup de joueurs formés par le système néo-zélandais. On se dit que cette sélection pourrait encore mieux faire si elle jouait plus souvent mais faute de moyens, elle a du mal à partir en tournée tous les ans et à organiser des stages dignes de ce nom. Heureusement pour les grands pays, heureux d'accueillir la main d'oeuvre samoane dans leurs clubs, mais qui trouveraient un peu saumâtre de perdre régulièrement contre leur équipe nationale.

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