Harinordoquy: "Ils sont truqueurs"

Par Rugbyrama
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Imanol Harinordoquy connait bien les Pumas... mais pas suffisamment pour les battre. Le 3e ligne biarrot, qui a perdu cinq fois en cinq matchs contre l'Argentine, estime que les Bleus ne doivent pas tomber dans le jeu truqueur de leurs adversaires, s'ils

L'Argentine, c'est peu la bête noire des Bleus... et la vôtre. Y-a-t-il une psychose?

Imanol Harinordoquy: Non, il n'y en a pas. Bon, c'est vrai que j'ai joué cinq fois l'Argentine et que j'ai perdu cinq fois. Ça ne peut pas être pire (rires). Je le prends avec le sourire mais il faut mettre fin à cette série négative. Toute série a une fin. On va tout faire pour gagner samedi. Il faudra être costaud. On a un super état d'esprit et des individualités fortes, capables de faire la différence.

Pourquoi l'Argentine ne réussit-elle pas à la France?

I. H: Parce qu'elle a des qualités ! Si elle a terminé troisième de la dernière Coupe du monde, ce n'est pas pour rien. Elle possède des joueurs talentueux, titulaires dans des grands clubs, et motivés qui s'entraînent autant, voire plus que les autres. Ils sont costauds en défense, ils sont bons en conquête. Ils ont une bonne charnière et des individualités qui peuvent faire la différence.

Et ils vous connaissent bien...

I.H: C'est vrai, on joue ensemble tous les week-ends. C'est un peu "l'équipe de France contre l'équipe de France". Ils ont la même mentalité latine que nous, ce sont des frères ennemis.

Que pensez-vous de Nicolas Vergallo, demi de mêlée de Dax et successeur d'Agustin Pichot?

I.H: J'ai joué contre lui déjà et j'ai également vu pas mal de matchs. Il met souvent son pack d'avants dans le sens de la marche. Il a un bon jeu au pied, des appuis très bas, il est dangereux car il trouve toujours le petit trou avant de faire la passe. C'est un joueur à surveiller.

Pourquoi l'Argentine est-elle si forte en mêlée?

I.H: Je pense que c'est un domaine qu'ils travaillent beaucoup. Je le vois en club. Ils ont aussi les joueurs pour. La conquête a toujours été leur priorité.

Et la touche?

I.H: Comme en mêlée, ils sont truqueurs, ils sont malins. Quand on pense que leur bloc va être fixe, au dernier moment, il bouge.

Justement, ne faudrait-il pas tomber dans leur jeu pour les battre?

I.H: Si je me souviens bien, quand on l'a fait, ça ne nous a pas réussi. On a les armes pour faire preuve de maitrise. Il ne faut pas tomber dans leur jeu ou s'affoler. Si on tombe là-dedans, on ne gagnera pas le match. Par le passé, on l'a fait, on s'est énervé et on est sorti du match. Il faudra se préparer mentalement si on veut faire preuve de sérénité et de maîtrise.

Le jeu prôné par le staff est-il vraiment adapté pour jouer les Argentins?

I.H: Il y a une volonté du staff d'aller de l'avant et de porter les ballons. Maintenant, il faudra le faire avec un peu plus de retenue et utiliser le jeu au pied quand on sera dans notre camp ou si on ne réussit pas à renverser la défense adverse. Il faudra alterner un peu plus.

Est-ce compliqué de passer d'un jeu structuré, comme le voulait Bernard Laporte, à un jeu ouvert?

I.H: Ça demande du travail. Plus on passera de temps ensemble, plus ça portera ses fruits. Ça demande de se connaitre entre joueurs, de développer les automatismes et ça ne se fait pas en deux jours. On a besoin de matchs et cette tournée arrive au bon moment. C'est très enrichissant d'affronter trois formations aux styles différents et qui proposent des problèmes différents. Il faudra s'adapter collectivement. C'est un beau défi à relever.

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