Nallet : "Il y a un problème"

Par Rugbyrama
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A leur retour d'Australie, Marc Lièvremont et Emile NTamack ont fustigé les conditions dans lesquelles l'équipe de France est partie pour cette tournée. Deux lourdes défaites, des joueurs fatigués... C'est au tour du capitaine Lionel Nallet de souligner c

Avant tout, comment vous sentez-vous ?

Lionel NALLET : Je suis très fatigué. Déjà qu'en temps normal, c'est difficile d'enchaîner les matchs, alors après une telle saison... Mais je suis content de retrouver ma famille, mes enfants. Trois semaines loin d'eux, c'est long.

Quel est votre premier sentiment au retour de cette tournée en Australie ?

L.N. : Sur le plan humain, tout s'est bien passé. On s'est retrouvé dans une sorte d'ambiance de club comme si on se connaissait tous depuis longtemps. Sur ce point, ce fût un séjour positif. Après, on ne peut pas cacher qu'au niveau des résultats, c'est plutôt négatif.

Etait-il normal d'envoyer un groupe aussi amoindri ?

L.N. : Non. Ce n'est pas légitime et pas logique de partir en Australie sans pouvoir aligner la meilleure équipe de France possible. Ce n'était évidemment pas facile pour ceux qui ont joué. Mais je pense aussi aux joueurs habituels de l'équipe de France qui ont dû être contents de jouer les phases finales du championnat mais qui auraient tout de même été heureux de porter le maillot bleu.

Qu'est-ce que vous retenez de positif ?

L.N. : Le côté positif, c'est d'être revenu sans blessure. C'est même une chance. Malheureusement, l'état de santé des joueurs est le premier bilan qu'on a tiré. Dès le retour aux vestiaires, on s'est dit : "on n'a personne de cassé, tant mieux". Quand on en vient à penser comme ça, c'est qu'il y a un problème.

Le calendrier est encore pointé du doigt...

L.N. : Il est ainsi fait, ce n'est pas nouveau. Mais il est évident que la saison est trop longue. Pour les mondialistes, la dernière aura duré un an. On ne peut pas être performants sur une période aussi longue. Avec Castres par exemple, on n'a pas fait un super début de championnat. Il a fallu lutter pour remonter au classement. On est donc resté sous pression. Mais en même temps, il y avait les matchs internationaux et on se doit d'être bons en équipe en France.

Quelles sont les solutions pour remédier au problème ?

L.N. : Ce n'est pas évident. On parle de fermer le championnat mais on ne peut pas dire aux clubs qui montent qu'ils n'ont plus leur place dans le Top 14. Les joueurs sont au milieu de gros enjeux économiques. Nous sommes dans une société de consommation. Il y a une très forte demande et nous devons y répondre, quitte à se mettre en danger. Après, concrètement, je ne sais pas trop comment faire. Il faut trouver une solution pour les internationaux sans oublier qu'ils restent salariés des clubs. Normalement, il n'y aura plus de tournées d'été après la prochaine Coupe du monde. Mais d'un autre côté, ce sont tout de même des matchs intéressants à jouer.

La France, 7e au classement IRB, risque d'être dans le deuxième chapeau pour la prochaine Coupe du monde et de tomber dans la poule d'un gros. Qu'en pensez-vous ?

L.N. : C'est vrai que c'est également un problème. Du coup, on ne peut plus se permettre d'aligner d'autres contre-performances.

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