Faure: "Ne pas se leurrer"

Par Rugbyrama
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De 23e homme contre l'Argentine à titulaire contre les Pacific Islanders, Lionel Faure ne se met pas plus de pression qu'il n'en faut avant de débuter à Sochaux. Mais le pilier ne prend pas pour autant les Iliens de haut. Et il met en garde contre toute f

Comment avez-vous vécu ce France-Argentine des tribunes? Quel est votre sentiment?

Lionel Faure: Les Argentins ont joué comme... des Argentins. Les deux équipes ont beaucoup joué au pied. Juan Martin Hernandez a dû jouer 90% des ballons qu'il a reçus de cette façon. Le but, c'était de gagner. On s'est calqué sur leur jeu mais on a réussi à produire un peu tout en privilégiant l'occupation du terrain. Il n'y a pas eu la manière mais le résultat est là.

A priori, vous aurez moins de travail en mêlée face aux Pacific Islanders...

L.F: On n'a pas vu le même match alors! J'ai regardé les images de leur rencontre contre l'Angleterre encore lundi soir et les Anglais ont commis pas mal d'erreurs en mêlée. Je ne pense pas que ce soit plus simple. Il faudra être vigilant dans les entrées en mêlée. C'est du lourd devant. Et j'ai l'impression qu'ils n'ont pas maigri en plus (rires).

Que pensez-vous de Census Johnston qui sera votre vis-à-vis?

L.F: C'est un bon mec. A chaque fois qu'on s'affronte, on discute après le match. Il va falloir être bon. Je l'ai joué quatre fois ces trois dernières années. Ce n'est pas simple de jouer contre lui. Dans le jeu, il a une capacité à se déplacer assez intéressante. Pour un joueur de 135 kilos, il est tout de même assez technique. Ça peut être surprenant au début mais quand on le sait on fait attention.

Après la performance de Fabien Barcella face à l'Argentine, avez-vous une pression supplémentaire?

L.F: C'est évident que lorsqu'un concurrent fait un bon match, il faut montrer au coach qu'on peut faire aussi bien. Je suis dans la même position avec Andrew Sheridan à Sale. Il faut se remettre en question tous les week-ends quand on ne joue pas. Retrouver ce roulement en équipe de France ne me gêne pas. C'est très ouvert oui mais je vais faire mon match.

Le piège dans ce match n'est-il pas de penser que l'adversaire est plus abordable?

L.F: Non, la preuve, c'est que le staff aurait fait tourner davantage. J'ai la chance de connaître une bonne partie de l'équipe qui joue en Angleterre. En clubs, ce sont des "plaies". Il ne pas se leurrer, c'est une bonne équipe et il va falloir se retrousser les manches, sinon on va au devant d'une désillusion. En voyant leur match contre l'Angleterre, on se rend compte que ce ne sont pas des pingouins.

Personne ne les sous-estime alors...

L.F: Non, et on l'a vu pendant la dernière Coupe du monde. Les Samoa et les Tonga ont brillé. Et je ne parle pas des Fidji. Donc si on fait une sélection des meilleurs joueurs de ces équipes... Ils ont de grosses qualités individuelles. Ils évoluent pour la plupart dans de très bonnes équipes française et anglaises. Ce n'est pas un hasard. Evidemment, ils ont des points faibles notamment en défense. Il faudra en profiter.

L'Australie, vous y pensez déjà?

L.F: Non. La semaine dernière, on n'avait pas du tout parlé des Pacific Islanders. On essaie de se focaliser sur notre prochain adversaire. C'est bien de prendre les échéances les unes après les autres et de ne pas s'éparpiller.

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