Cousu de fil noir

Par Rugbyrama
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Comme prévu, l'Angleterre n'a pas pesé bien lourd face aux All Blacks (6-32) samedi, à Twickenham. La Nouvelle-Zélande réussit donc le Grand chelem face aux équipes britanniques, pour la troisième fois de son histoire. Les Anglais ont beaucoup, beaucoup d

1978, 2005 et maintenant 2008... Pour la troisième de leur histoire, les Néo-Zélandais reviennent d'une tournée dans les Iles britanniques avec un sans-faute dans les bagages. Après qu'Ecossais, Irlandais et Gallois eurent baissé pavillon face à la fabuleuse machine made by Graham Henry, les Anglais n'ont jamais été en mesure de stopper la inéxorable marche en avant des Blacks, trop puissants, trop supérieurs dans tous les compartiments du jeu.

"Ils vont être remontés comme des pendules"... Malgré la sévère défaite enregistrée par le XV de la Rose la semaine passée face aux Springboks, le trois-quarts centre de la Nouvelle-Zélande Conrad Smith et ses coéquipiers, s'attendaient à une rude bataille sur la pelouse du mythique Twickenham. La première période leur donne raison. Poussés un stade en ébullition et soucieux d'offrir un tout autre visage que face aux champions du monde, les troupes de Martin Johnson revanchardes font preuve d'une combativité de tous les instants au cours des 45 premières minutes, ne lâchent rien dans chaque regroupement, chaque duel. Malgré cette bonne volonté, les carences anglaises éclatent cependant très vite au grand jour. Incapables de prendre à défaut une défense black impressionnante depuis le début de la tournée, le XV de la Rose, mis sur le reculoir sur chaque impact, est contraint de commettre une ribambelle de fautes flagrantes pour repousser les vagues noires. Quatre cartons jaunes s'abattent ainsi sur les Anglais au cours du match et seule la maladresse de Carter au pied leur permet de garder la tête hors de l'eau à la pause (3-12).

Les Anglais dans le dur

Peut-être moins flamboyants qu'avant le dernière Coupe du monde, les Blacks n'en demeurent pas moins très efficaces. Profitant des nombreuses expulsions temporaires adverses, la machine néo-zélandaise appuie sur l'accélérateur lors du second acte, faisant étalage de sa large supériorité sur le plan physique. Alors que les Anglais s'empalent irrémédiablement sur la muraille noire et manquent cruellement d'inspiration balle en main, les hommes de Graham Henry lâchent les chevaux et profitent des espaces libérés dans le camp adverse pour prendre le large. Miliaina (59e, 65e), venu de l'arrière, vient ainsi par deux fois conclure des attaques au large avant que Nonu (72r) ne scelle définitivement le sort du match sur un contre de plus de 80 mètres. Quatre larges victoires, aucun essai encaissé... Richie McCaw et ses hommes rejoignent avec la manière les générations Mourie et Umaga dans l'histoire alors que les tabloïds britanniques devraient s'abattre très rapidement sur le XV de la Rose et son emblématique sélectionneur Martin Johnson, déjà remis en cause.

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