Cipriani en appel

Par Rugbyrama
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Décevant face à l'Australie le week-end dernier, l'ouvreur anglais Danny Cipriani sera très attendu face aux Springboks, samedi, dans le remake de la dernière finale de Coupe du monde. La star montante des Wasps, qui a reçu le soutien de Dallaglio et Wilk

Danny Cipriani a les avantages et les inconvénients de son statut de nouvelle star du rugby anglais. Adulé, courtisé, choyé, "peopolisé", mais aussi scruté de près et attendu plus que d'autres. On ne pardonne rien à ceux qui ont trop de talent. Au cours de cette tournée automnale, où il devait montrer sa faculté à assumer els responsabilités du XV de la Rose, le demi d'ouverture des Wasps n'a, pour l'heure, pas vraiment convaincu. Face aux Pacific Islanders, mais surtout contre l'Australie le week-end passé, DC a cafouillé. Face aux Wallabies, il a même reçu une petite leçon de gestion de match de la part de son vis-à-vis, Matt Giteau.

Il n'en fallait pas plus pour que Cipriani soit contesté. Les mêmes qui réclamaient après la Coupe du monde qu'on lui confie les pleins pouvoirs s'interrogent aujourd'hui. Au point que l'ombre toujours imposante de Jonny Wilkinson revient planer au-dessus de Twickenham en ce mois de novembre. Mais Wilko a assuré jeudi sur la BBC que l'équipe nationale ne le faisait plus rêver. "Si je voulais jouer pour l'Angleterre, je pourrais peut-être y revenir, comme je l'ai déjà fait, je pourrais m'y accrocher un peu, sans vraiment m'amuser", a-t-il confié, apportant par la même occasion son soutien à son successeur. "Il a un talent immense qui est prêt à exploser", estime le meilleur buteur de l'histoire du XV de la Rose.

Le soutien de Dallaglio

Cipriani a reçu le soutien d'un autre glorieux ancien de la Coupe du monde 2003 en la personne de Lawrence Dallaglio. Les deux hommes, longtemps coéquipiers chez les Wasps, se connaissent bien. L'ancien troisième ligne est donc logiquement venu au secours de son jeune ex-coéquipier. "Danny n'a pas été bon mais il va apprendre de ce match contre l'Australie. Et l'avantage avec lui, c'est qu'il apprend très vite", assure Dallaglio. "Et puis, poursuit-il, même contre les Australiens, il a réussi deux ou trois choses qu'aucun autre joueur ne serait capable de réussir. Il va devenir encore meilleur".

Finalement, Danny Cipriani est peut-être son plus sévère critique. Il n'a besoin de personne pour savoir quand il n'est pas bon. "Comme toute l'équipe, je dois gagner en constance. Lors de mes deux derniers matches, souffle-t-il, je n'ai pas été à la hauteur. Je suis aussi là pour apprendre et là, j'ai beaucoup appris... " Exigeant avec lui-même, le maître à jouer anglais veut rebondir vite. "J'attends énormément de moi-même. C'est comme cela qu'on parvient à progresser. Mais Martin Johnson m'a encore accordé sa confiance pour ce week-end et je veux saisir cette nouvelle chance de prouver ma valeur." Paris tenu?

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