Barcella joue la prudence

Par Rugbyrama
  • fabien barcella france 2009
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Symbole d'un pack tricolore dominateur face à l'Afrique du Sud, le pilier gauche de Biarritz, Fabien Barcella, reprend du service pour affronter la Nouvelle-Zélande. Même si les Blacks se méfient de la mêlée française, lui qui considère ces derniers comme la meilleure équipe du monde, reste méfiant.

Son cri de rage, ses bras au ciel, cette mêlée qui humilie les champions du monde, ses dernières courses furieuses d'envie et d'intelligence. Fabien Barcella, le pilier gauche du Biarritz Olympique, a été un des grands hommes de la victoire française face à l'Afrique du Sud à Toulouse. Le symbole d'une équipe qui a fait déjouer les pronostics et concassé les invincibles Springboks. Le nouveau joyau d'une France ovale jamais avare pour présenter des piliers au dos puissant et à la réputation solide. Un joyau que Marc Lièvremont avait décidé de préserver face aux Samoa pour qu'il garde tout son éclat à l'heure d'affronter les All Blacks. Après une semaine passé loin du front, le joueur formé à Valence d'Agen a retrouvé sa place en première ligne. "C'est un poste exigeant et les piliers ont l'habitude de tourner, même en club, donc j'ai très bien accepté le fait d'être 23e homme. J'étais déjà très content d'être dans le groupe. Je m'étais préparé au match contre les Samoa exactement de la même manière que si j'avais joué."

"Les images nous inquiétent"

Il est donc de retour pour faire souffrir le pack des Blacks après celui des champions du monde. Face à une formation néo-zélandaise bousculée dans le secteur de la mêlée fermée en Italie puis en Angleterre, le cinq de devant tricolore devrait faire des ravages. Même Graham Henry, le sélectionneur All Black, en a convenu. "Je ne crois pas", reprend immédiatement Fabien Barcella, "nous avons vu les images du dernier Tri-Nations et cela nous a inquiétés. Dire que nous allons dominer dans ce secteur fait partie de l'intox d'avant-match. Bien sûr, ils ont perdu des ballons en Angleterre mais cela relève de problèmes ponctuels. Une fois, c'est dû à une appréciation arbitrale, une autre fois, c'est une mauvaise introduction mais en regardant tous leurs derniers matchs, ils nous ont fait une très grosse impression. Ils ont une capacité à pousser tout de suite qui est impressionante au niveau international."

"Nous devons les haïr"

Entre sourire crispé, crainte dissimulée et envie de rivaliser, le trublion basque arrive à faire passer la mêlée des Boks pour un vulgaire joug d'entraînement, par rapport à ce huit noir qui attend les Français à Marseille : "Si l'arbitre les autorise à entrer et à pousser de suite, les Blacks vont quasiment gagner toutes les mêlées. Nous allons chercher à ne pas subir à l'impact." Formé à l'école gersoise lors de son passage à Auch sous les ordres d'Henry Broncan, le pilier tricolore a semble-t-il conservé une humilité virant par moment à un effroyable pessimisme : "Les Blacks ont annoncé qu'ils venaient en France pour gagner. C'est la meilleure équipe du monde qui débarque à Marseille dans laquelle je ne vois quasiment aucune faille. Depuis cet été, ils ont récupéré quelques joueurs et pas des moindres car ce sont les meilleurs du monde à leur poste à l'image de McCaw ou Carter. Les Blacks sont idolatrés par tout le monde. Maintenant, pendant une semaine, nous devons essayer de les haïr pour leur proposer un sacré combat." Et dans ce secteur-là, Fabien Barcella est un expert jamais rassasié. Pour preuve, cette fin de match dantesque à Toulouse. Les Springboks en font toujours des cauchemars.

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