Comment la France peut-elle battre le pays de Galles ?

  • Uini Atonio face au pays de Galles - Tournoi 2015
    Uini Atonio face au pays de Galles - Tournoi 2015
  • Jamie Roberts et Toby Faletau (pays de Galles) - 13 février 2016
    Jamie Roberts et Toby Faletau (pays de Galles) - 13 février 2016
  • Jonathan Danty (XV de France) - 23 février 2016
    Jonathan Danty (XV de France) - 23 février 2016
  • Sam Warburton (pays de Galles) - février 2016
    Sam Warburton (pays de Galles) - février 2016
  • Médard, Plisson et Vakatawa à l'entraînement - 23 février 2016
    Médard, Plisson et Vakatawa à l'entraînement - 23 février 2016
  • Lauret et Poirot après la victoire sur l'Irlande
    Lauret et Poirot après la victoire sur l'Irlande
Publié le Mis à jour
Partager :

XV DE FRANCE - Premier déplacement de l’ère Novès, premières difficultés pour le groupe des Bleus, premier match plein? Le XV de France passe au révélateur gallois ce vendredi. Une équipe que les Bleus n’ont plus battue depuis 2011. Comment inverser ce rapport de force? Tentative(s) de réponse(s).

Tentons d'oublier les difficultés extra-sportives et les conséquences évidentes d’une journée de Top 14 intercalée entre deux rencontres du 6 Nations. Car la préoccupation majeure, elle, se trouvera bien sur le terrain pour les Bleus.

  • Gagner la bataille du milieu de terrain

Le pays de Galles a fait de la prise du milieu de terrain son cheval de bataille. Pour mettre son jeu en place, Warren Gatland veut dominer le coeur du jeu. Pour ça, une paire de centre ultra-physique (Jamie Roberts et Jonathan Davies). Mais aussi l’apport capital d’un joueur dont on parle peu: Taulupe Faletau. Le système gallois est simple (voir simpliste) et consiste de manière schématique à alimenter le plus possible Faletau, Roberts ou Alun Wyn Jones pour gagner des duels et des mètres.

Jamie Roberts et Toby Faletau (pays de Galles) - 13 février 2016
Jamie Roberts et Toby Faletau (pays de Galles) - 13 février 2016

La solution? Mettre beaucoup de pression sur les centres et aller chercher haut les diables rouges. Car une fois le semi-remorque gallois lancé, il est presque impossible de briser la dynamique sans se mettre à la faute.

Dans ce registre de "harceleur", Jonathan Danty aura un gros duel à gagner. Idem pour la troisième ligne tricolore qui devra répondre physiquement et parfois inverser la pression sur un plaquage. Enfin, la capacité de déplacement des Maestri, Flanquart ou Jedrasiak pourrait être mise à rude épreuve. Les avants tricolores vont faire des kilomètres, les arrières vont devoir répondre physiquement. Soit apprendre à jouer (un peu) contre nature.

Jonathan Danty (XV de France) - 23 février 2016
Jonathan Danty (XV de France) - 23 février 2016
  • Etre efficace dans les rucks

Défensivement, le pays de Galles articule sa stratégie autour de sa capacité à ralentir les sorties de balle. Impossible de déborder une équipe sans vitesse, même si cette équipe n’est pas la plus rapide du monde… Avec des joueurs extrêmement forts dans les zones de contest, le XV du Poireau va souvent pousser l’équipe qui attaque à se consommer en nombre dans les rucks et par la force des choses à réduire ses intentions offensives au strict minimum. Difficile de lancer de grands mouvements quand on joue à 3 contre 6. Les joueurs clefs pour le pays de Galles se nomment Warburton, Lydiate, AW Jones (encore lui) ou Bradley Davies. Sans oublier les qualités dans le jeu au sol de Roberts, très efficace au déblayage.

Sam Warburton (pays de Galles) - février 2016
Sam Warburton (pays de Galles) - février 2016

La solution pour les Bleus? Mettre de la vitesse et pousser les Gallois à défendre là où ils n’ont pas l’habitude d’être mis en danger: dans la zone du numéro 10 ou dans le couloir des 15 mètres. Mais surtout ne pas se livrer à la bête galloise en allant rebondir contre le milieu de terrain. Sinon, les Bleus vont passer à la moulinette Warburton-Lydiate-Faletau.

  • Changer de rythme

C’est peut-être ça, la plus grande difficulté face aux Gallois: il ne faut pas réciter sa leçon. Si le pays de Galles est une équipe avec une énorme densité, elle aime quand les choses roulent. Elle apprécie quand le rythme est régulier et que l’effort est constant. En revanche, il devient très dur pour le XV du Poireau de gérer les changements de rythme et les accélérations soudaines.

Médard, Plisson et Vakatawa à l'entraînement - 23 février 2016
Médard, Plisson et Vakatawa à l'entraînement - 23 février 2016

Seulement, pour pouvoir changer de rythme, il faut pouvoir conserver la balle, alterner et se montrer imprévisible. Un amalgame extrêmement difficile à trouver face à une équipe aussi puissante et bien organisée. Deux solutions pour battre le pays de Galles: être plus puissant et mieux organisé que lui (voir la victoire de l'Afrique du Sud, les 4 défaites françaises) ou jouer sur les défauts de cette formation: manque de vitesse, difficulté d’adaptation.

  • Être efficace dès l’entame

C’est enfin la dernière clef de ce match. Les Bleus vont-ils être efficaces? Il s’agit du premier match à l’extérieur pour ces Bleus. Et on peut difficilement faire plus compliqué que de jouer une première au Principality Stadium... Il va donc falloir être efficace et encaisser les 10/15 premières minutes du match. Les Gallois vont vouloir surfer sur l’enthousiasme et l’ambiance du stade pour "tuer" les espoirs tricolores très vite. L’efficacité défensive (comme face à l’Irlande) et la capacité de la France à convertir ses toutes premières occasions seront au moins aussi déterminantes que la discipline et la conquête (ingrédients inévitables pour exister).

Lauret et Poirot après la victoire sur l'Irlande
Lauret et Poirot après la victoire sur l'Irlande

Comme toutes les recettes, les principes de base sont simples mais la réalisation peut se révéler compliquée. Aux Bleus de mettre les "ingrédients", comme les joueurs aiment souvent à le dire.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?