Les Sharks peuvent-ils le faire ?

Par Rugbyrama
  • Frederic Michalak - sharks - 2012
    Frederic Michalak - sharks - 2012
Publié le Mis à jour
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Véritables nomades de l’hémisphère Sud, les Sharks de Durban ont multiplié d’interminables voyages, ces dernières semaines, accumulant fatigue et décalage horaire. Des conditions qui sont donc loin d’être idéales pour préparer une finale de Super 15...

Le budget déplacement de la franchise sud-africaine de Durban a littéralement explosé ces dernières semaines. Jugez-donc: après la victoire en match de barrage contre les Reds (joué à Brisbane), les Sharks sont revenus chez eux. Distance: 12 000 kilomètres. Avant d’effectuer un nouvel aller et retour pour Le Cap pour affronter les Stormers en demi-finale. Et 3 300 kilomètres supplémentaires. A peine la victoire célébrée, ils sont aussitôt remontés dans l’avion, direction... Sydney, histoire de couper ce long exil vers Hamilton en Nouvelle-Zélande, patrie des Chiefs et lieu de la finale, en deux. Et 10 500 kilomètres de plus. Leur dernière étape, Sydney-Hamilton (2 200 kilomètres à peine) tiendra donc de la formalité. Si l’on compte leur premier voyage pour rejoindre la patrie des Reds, les protégés de John Plumtree totalisent 40 000 kilomètres d’avion en moins de trois semaines. Et l’on ne compte pas les fuseaux horaires traversés, ni les heures de décalage horaire que les organismes, déjà usés par des matchs de très haut niveau (cf. demi-finale face aux Stormers), doivent supporter.

Pietersen plus déterminé que jamais

Et pourtant. Mûs par leur implacable volonté et leur soif de victoire, on jurerait que ces Sharks se préparent dans des conditions normales. "Je suis persuadé que nous serons capables de surmonter les affres de nos récents voyages", a posé l’excellent ailier JP Pietersen, reconverti avec succès au centre. Leurs nuits sont courtes, mais leur ambition est grande: "Ce qui nous motive le plus, c’est qu’aucun de nous n’a jamais soulevé ce trophée", a-t-il ajouté. A l’image de Frédéric Michalak qui est entré dans l’histoire du rugby en devenant le premier joueur européen à atteindre ce stade de la compétition, les joueurs des Sharks veulent laisser leur empreinte dans l’histoire du rugby de l’hémisphère Sud. Jusqu’à maintenant, une seule équipe a réussi l’exploit de remporter une finale à l’extérieur. C’était en 2000: la croisade lancée par les Crusaders (cela ne s’invente pas) avait mené ces derniers jusqu’à Canberra, où ils avaient dominé les Brumbies.

On sait combien les Sharks sont méritants: de l’effrayant pilier Tendai Mtawawira au troisième ligne et capitaine Keegan Daniel ou son puissant compère Marcell Coetzee, en passant par l’excellent éjecteur Charl McLeod ou le prometteur ailier Louis Ludik, l’effectif des Sharks est pétri de talent. Et il faut aussi ajouter la renaissance de Frédéric Michalak, qui revoit la vie en bleu après avoir réussi son exil en Afrique du Sud. Et Pietersen de conclure: "Nous n’avons encore rien gagné. Il nous reste une mission. Un match". Et comme sur un match, tout est possible...

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