SBW, balle au centre

Inconnue de la planète du rugby à XV, l'ancienne star du XIII débarque à Toulon en 2008. SBW fait alors preuve d'une incroyable capacité d'adaptation et ne tarde pas à s'imposer au centre de l'attaque varoise. En quelques semaines, il devenait l'un des joueurs les plus redoutés du Top 14. Puissance, vitesse, agilité technique, défense agressive : les qualités de SBW sont légion. Deux années s'écoulent.

En juin 2010, malgré le pont d'or que lui offrait Mourad Boudjellal, le président du RC Toulon, en cas de prolongation, le natif d'Auckland décide de quitter la Rade, où il a cruellement manqué la saison passée. Sûr de son potentiel et répondant aux appels du pied de Graham Henry, le sélectionneur néo-zélandais, le joueur aujourd'hui âgé de 25 ans n'hésite pas à retourner dans son pays d'origine pour atteindre son objectif : disputer la Coupe du monde, chez lui, en 2011...

Henry : "Un excellent athlète"

Point de chute idéal pour atteindre son but : les Canterbury Crusaders, septuple vainqueur du Super Rugby. Aux côtés de Daniel Carter et Richie McCaw, SBW ne fait aucun complexe. Et s'impose très rapidement. Quatorze matchs disputés avec le club de Christchurch dont cinq essais : avant la finale de samedi à Brisbane contre les Queensland Reds, SBW s'est déjà révélé comme un élément indispensable.

Egalement sélectionné à quatre reprises avec les All Blacks cette saison, il devrait, selon toute vraisemblance, faire partie de la liste des 30 joueurs amenés à disputer le Mondial. Et même devenir un titulaire indiscutable durant la compétition. Graham Henry, le sélectionneur, ne tarit d'ailleurs pas d'éloges à son sujet : "C'est un excellent athlète et c'est évident qu'il peut jouer à un très haut niveau au rugby". Samedi, au-delà de se trouver au centre de l'attaque des Crusaders, Sonny Bill Williams pourrait aussi être au centre de toutes les attentions.