Les Tahs sans complexe

Par Rugbyrama
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Les Waratahs sont loin de partir favoris de la finale de Super 14 samedi face aux Crusaders. Pourtant, les Australiens y croient dur comme fer.

Une finale perdue en 2005 (35-25), une défaite il y a huit semaines seulement en phase régulière (34-7) et une seule victoire sur les Crusaders à Christchurch en huit tentatives. Non, décidément rien ne plaide en faveur des Waratahs à quelques jours de la finale contre la formation néo-zélandaise. Les Australiens, deuxièmes de la saison régulière loin derrière leurs futurs adversaires, sont malgré tout confiants dans leur possibilité de décrocher un premier titre. "Nous sommes clairement les outsiders, avoue l'ailier des Wallabies Lote Tuqiri. Mais ils sont prenables et nous avons les moyens de les battre".

Huit survivants

Le trois quarts est l'un des huit survivants* de la finale de 2005 dont celle de cette saison est le remake. Pour lui, les Waratahs ont grandi. "J'ai vraiment un bon pressentiment. En 2005, nous étions une équipe unidimensionnelle, qui ne jouait pas comme elle le voulait. Et si on a perdu cette finale à l'époque, c'est parce qu'on était plus préoccupés par leur façon de jouer que la nôtre. Les choses ont changé depuis. Et nous sommes bien plus confiants sur nos possibilités. Nous le montrerons samedi soir", lance le Fidjien qui n'est pas le seul à penser de la sorte.

Mais pourquoi tant d'optimisme? Le talonneur Adam Freier a une réponse toute simple. "Parce qu'on y croit ! Et ce n'est pas qu'une façon de parler. On se l'est dit après la demie contre les Sharks dans les vestiaires. On y va vraiment pour gagner". Même son de cloche chez les anciens joueurs comme Chris Whitaker, recordman des apparitions chez les Tahs. "En 2005, nous étions simplement déjà très heureux d'atteindre la finale. Mais depuis, l'équipe a déjà rejoué une demi-finale. Et là, je pense que les gars en ont marre de ne pas aller au bout. C'est l'heure de remporter le trophée".

"Pas faire n'importe quoi"

Est-ce pour autant aussi facile à dire qu'à faire? Apparemment oui. En tout cas pour les Waratahs qui ne doutent vraiment de rien. "Il n'y a qu'une chose à faire, explique le flanker Rocky Elsom. Jouer, ne pas attendre. C'est l'équipe qui attaquera le mieux qui l'emportera. Pas nécessairement celle qui aura la meilleure défense. On ne pourra pas repartir de là-bas avec une "petite" victoire. Contre eux, c'est impossible". "Il ne faut pas non plus faire n'importe quoi, tempère Whitaker. Les Crusaders sont très doués pour marquer sur des ballons de récupération".

En 2004, c'est avec un rugby total que les Waratahs avaient remporté leur seul succès à Christchurch (43-19). Mais cette année, ils ont bâti leur réputation sur un pack solide et une défense rugueuse, pas sur des envolées de trois quarts. Pour l'emporter en Nouvelle-Zélande, ils devront jouer presque contre nature. Leur entraineur Ewen McEnzie, qui après avoir été annoncé au Stade Français l'est désormais aux... Crusaders, saura sans doute trouver la bonne tactique pour laisser le club au sommet. Les Waratahs ont déjà l'essentiel. La confiance.

*Les 8 Tahs présents lors de la finale de 2005: Matt Dunning, Al Baxter, Dan Vickerman, Rocky Elsom, Phil Waugh, David Lyons, Lote Tuqiri et Adam Freier.

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