Les Bleues sur le bon chemin

Par Rugbyrama
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Exit les rêves de grand chelem pour les joueuses de l'équipe de France féminines. Lourdement défaites en Angleterre (38-12) le week-end dernier, elles se réunissent aujourd'hui à Maurepas pour préparer le match du rachat contre l'Ecosse dimanche.

C'était leur premier vrai test depuis l'arrivée aux manettes de Matthieu Codron et Roland Puig en octobre dernier. Et les Bleues se sont plantées. 31-0 à la mi-temps puis 38-12 à l'arrivée. Les Anglaises, victorieuses lors du dernier Tournoi et en Coupe du monde, ont enchaîné leur troisième succès consécutif dans le choc au sommet du rugby féminin européen.

Pourtant, les Françaises ne sont pas rentrées abattues de leur voyage outre-Manche. Pour une bonne raison. "Les filles ont su réagir et se remobiliser à la mi-temps, explique Matthieu Codron. Menées 31-0, elles gagnent 12-7 la seconde période en inscrivant deux essais contre un." Le coaching, notamment, a été prépondérant : "Des joueuses fraîches sont entrées à la mi-temps, poursuit la plus ancienne des Bleues, le pilier Danièle Irazu (32 ans, 76 sélections) qui jouera son dernier match dimanche après douze ans sous le maillot tricolore. Du coup, nous avons mieux rivalisé physiquement. Devant par exemple, nous avons réussi à les contrer et à les dominer à certains moments, alors que nous avions subi toute la première mi-temps."

Du retard ?

Alors côté français, on veut se rappeller de cette deuxième période "porteuse d'espoir". Mais tout de même. Les Françaises, qui avaient rejoint voire dépassé les Anglaises lors de leurs grands chelems en 2004 et 2005, semblent avoir pris du retard sur leurs meilleures ennemies. "Elles sont au-dessus au niveau de la vitesse, c'est évident, confirme Matthieu Codron. Leur jeu est simple mais complet et très efficace." Et face à une équipe largement remaniée après le Mondial donc un peu inexpérimentée, les vice-championnes du monde ont pu mettre en place leur jeu sans trop de difficultés. Mais pour Danièle Irazu, il existe une autre explication : "Avant la Coupe du monde, nous avions effectué trois ans et demi de préparation physique individuelle très intense. Le nouveau staff a décidé de ne pas la reconduire et de nous laisser une année de repos. Ça se ressent. Et puis il y a aussi les problèmes de notre championnat. Avec toutes les équipes qui ont déclaré forfait."

Les Françaises sont toutefois prometteuses. Et tant pis si la victoire dans le Tournoi n'est plus possible. L'équipe est en pleine construction. Mais il ne faudra pas galvauder le rendez-vous écossais pour autant. Un match pas des plus compliqués à priori : "La déception de l'Angleterre sera passée, explique Danièle Irazu, et nous avons largement les moyens de gagner je pense. Les Ecossaises ont perdu neuf joueuses par rapport à la Coupe du monde. Nous allons tout faire pour finir en beauté." Pour le coach, il faudra aller au-delà d'une simple victoire : "Nous sommes à la recherche d'un match-référence. Nous enchaînons les bonnes et les mauvaises périodes pendant une rencontre. Du coup, nous sommes ressortis de nos trois premières victoires un peu frustrés."

Le XV féminin.- Allainmat ; Gayda, Boukerma, Le Duff, Talayrach ; (o) Sartini (cap), (m) Pujol ; Canal, Plantet, Camatta ; Rabier, Gauffinet ; Irazu, Salles, Mutis.

Remplaçantes : Noguéra, Gélis, Rhamouni Baaziz, Loyez, Troncy, Collombat, Horta.

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