Mignoni taille patron

Par Rugbyrama
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Titulaire pour la quatrième fois en cinq matchs, Pierre Mignoni retrouvera sa place à la mêlée contre l'Ecosse samedi après la mauvaise performance de Yachvili contre l'Angleterre. Le Clermontois semble avoir trouvé sa place chez les Bleus. Mais il trouve

Tout le monde le dit, même Bernard Laporte : "Pierre Mignogni a marqué des points pendant ce Tournoi". Le sélectionneur tricolore a même affirmé que le demi de mêlée clermontois fait partie de ceux qui ont gagné leur billet pour le Mondial. Pourtant, lui, reste très prudent. "On m'accorde un peu plus de confiance et j'en suis très heureux. Mais ça s'arrête là. Il reste encore un match et la Coupe du monde est très loin."

N'empêche. Avec le match raté de Dimitri Yachvili en Angleterre et la prestation très moyenne de Jean-Baptiste Elissalde avec les Barbarians il y a quinze jours, il est le seul des trois concurrents à la mêlée à s'être montré à son avantage pendant ces sept semaines à Marcoussis. Et ça se voit : le Clermontois a été titulaire sur quatre des cinq matchs du Tournoi. C'est la première fois qu'il enchaîne les matchs avec les Bleus. Première fois également qu'il est numéro 1 en équipe de France. Du haut de son mètre 69, il semble bien que Pierre Mignoni ait aujourd'hui la taille patron.

Mais là aussi, il botte en touche : "Non, je ne suis pas du tout titulaire ou numéro 1. Pour moi, le demi de mêlée sera celui qui jouera, je l'espère, la finale de la Coupe du monde. Et on n'en est pas là..." Il avoue tout de même que quelque chose a changé. "Ce qui m'a libéré, c'est d'avoir enchaîné le match contre l'Irlande après l'Italie. Ça ne m'était jamais arrivé. Ça n'a pas été un déclic mais ça m'a fait du bien au moral."

"Se lâcher"

Du moral, il lui en faudra, ainsi qu'à tous les Bleus, pour se remobiliser après la désillusion anglaise. "Nous n'avons pas complètement digéré cette défaite. J'espère que nous allons nous en servir pour nous révolter. Nous avons un Tournoi à gagner. C'est important qu'on y parvienne. Pour ça, il va vite falloir se remettre la tête à l'endroit et se lâcher ." Gare aux Ecossais toutefois, qui ne réussissent pas vraiment aux Français ces dernières années. Pierre Mignoni était là pour la courte victoire au Stade de France il y a deux ans (16-9): "Nous gagnons à la dernière minute sur un contre un peu miraculeux. C'est un mauvais souvenir parce que je n'avais pas fait un grand match, et l'équipe non plus d'ailleurs." Samedi, c'est surtout de la rigueur qu'il faudra. "L'Ecosse est une équipe très pénible à jouer. Elle prend beaucoup de risques, se montre un peu désordonnée même parfois. Si tu les presses bien, ça peut être un avantage mais s'ils développent leur jeu, c'est compliqué. "

A 30 ans, le Toulonnais semble avoir acquis une certaine forme de sagesse. De la sérénité aussi. Il sait que ces moments en bleu sont précieux et pense déjà à sa reconversion. Il est en train de passer son diplôme de pompier professionnel. Mais avant de rejoindre les casernes, il a une Coupe du monde à disputer. Il n'y a que lui pour en douter

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