Poitrenaud: "Le scénario rêvé"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Pour Clément Poitrenaud, le XV de France ne pouvait rêver d'un meilleur dénouement dans ce Tournoi, remporté à la toute dernière seconde du dernier match. A titre personnel, l'arrière toulousain peut également se satisfait de s'être installé dans la peau

Vous remportez le Tournoi à l'ultime seconde, au bout du suspense et de l'émotion. C'est le final rêvé, non?

Clément Poitrenaud: Oui, on ne pouvait pas rêver meilleur dénouement. C'est le scénario rêvé. Tout s'est joué à la dernière seconde, il fallait avoir les nerfs solides. Cela n'a pas été simple, on s'y attendait, mais on a eu les ressources mentales pour arracher la décision. L'émotion n'en est que plus forte, c'est bien comme ça.

Bernard Laporte estime que c'est le meilleur match du XV de France dans ce Tournoi. Est-ce aussi votre sentiment?

C.P : C'est sans doute le plus accompli. On leur a quand même mis 45 points. L'Ecosse n'a pas fait un bon Tournoi, mais on avait vu sur la vidéo qu'ils pouvaient nous poser des problèmes. Alors, oui, c'est probablement notre meilleur match, notamment offensivement. On a montré de belles choses en attaque, même si défensivement, tout n'a pas été parfait alors que c'était notre force dans ce Tournoi. Il y a eu de belles envolées, avec de la détermination.

Le deuxième essai écossais, juste avant la mi-temps, vous a fait douter?

C.P : Il nous fait du mal parce nous étions sur le point de marquer un essai, et on se fait contrer. Du coup, au lieu d'avoir fait la moitié du chemin, on se retrouve avec seulement six points d'avance. Tout était à refaire quasiment. Mais encore une fois, on a su trouver les ressources, collectives et individuelles, pour aller chercher ce résultat.

L'Ecosse a payé aujourd'hui pour la déception de Twickenham?

C.P : On sentait une très grosse envie collective après la défaite en Angleterre. Là-bas, on a déjoué, on n'a pas montré notre vrai visage ni joué notre véritable rugby. Nous étions un peu vexés. Il y a eu des mots durs, les médias n'ont pas toujours été tendres. Les gens ont douté de nous. Je crois qu'aujourd'hui, nous avons prouvé que, malgré tout, nous avions des ressources.

Vous avez beaucoup parlé entre vous après la défaite en Angleterre?

C.P : Non, on l'a assez vite évacuée. On a trouvé entre nous les raisons de notre échec. A partir de là, la page était tournée et il fallait se reconcentrer sur ce que l'on avait à faire contre l'Ecosse. L'issue est positive, c'est l'essentiel.

Votre bilan personnel doit vous satisfaire...

C.P : J'étais déjà très heureux de débuter ce Tournoi. Sincèrement, je n'aurais jamais imaginé que j'allais jouer ces cinq matchs comme titulaire. J'ai l'impression que ça ne s'est pas trop mal passé, malgré cette connerie en début de match contre l'Ecosse, qui me gêne un peu. Globalement, je crois quand même avoir fait ce qu'on attendait de moi. Je n'aurais rien à regretter d'ici l'annonce du groupe fin juin.

Vous semblez avoir une longueur d'avance au poste d'arrière après ce Tournoi...

C.P : Quand vous êtes sur le terrain, vous détenez un peu la vérité. Quand vous ne jouez pas, il y a une forme d'impuissance. C'est sans doute ce que doivent ressentir Thomas, Julien ou Nicolas Brusque en ce moment. Maintenant, j'étais à leur place il n'y a pas si longtemps, je sais ce que c'est. C'est le rugby de haut niveau. La roue tourne. Pour moi, il semble qu'elle tourne au bon moment. Reste à bien finir la saison avec Toulouse pour prétendre à une place dans le groupe des 30.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?