Jauzion : Du bon leurre

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Le trois-quart centre Yannick Jauzion est toujours un élément essentiel de l'équipe de France même si son rôle est aujourd'hui différent.

Homme du match. Cela fait bien longtemps que Yannick Jauzion n'a pas eu droit à cette distinction. Pourtant, il n'est pas envisageable de pas titulariser le Toulousain au centre de l'équipe de France. Sans faire des étincelles, des percées de cent mètres et sans marquer des essais à un contre trois, il reste le numéro un à son poste. C'est parce que si Yannick Jauzion ne fait plus des actions d'éclat, il est toujours essentiel au bon rendemment des Bleus. "Les joueurs en face se sont habitués à mon jeu. C'est pareil pour tout le monde. Quand on joue contre les Irlandais, on se concentre à bien marquer O'Driscoll et d'Arcy. Ils ont moins d'espace. Les attaquants doivent toujours progresser car les défenses s'adaptent. En France, c'est pareil pour Florian Fritz. Il arrivait à percer à ses débuts car il surprenait tout le monde."

Yannick Jauzion est donc moins sous les feux des projecteurs mais le trois-quart centre oeuvre dans l'ombre : "Maintenant mon rôle est de libérer des espaces sur les extérieurs" . A Croke Park, la défense irlandaise s'est focalisée sur le Toulousain et c'est David Marty qui en a profité pour trouver des brêches. "Quand la défense s'habitue à votre jeu, il faut changer son positionnement. Je joue plus en leurre qu'à mes débuts. Il faut jouer plus intelligemment et moins dans la spontanéité pour jouer là où il y a la faille." Yannick Jauzion travaille pour les autres. Il fait le leurre sans demander l'argent du beurre et reste la machine à laver du quinze de France. Donnez lui un ballon injouable, le trois-quart centre français le rend propre comme un sou neuf. Un vrai gage de sécurité pour ses partenaires.

Yannick Jauzion n'est plus sous les feux des projecteurs mais finalement lui s'en accomode très bien. Il préfère l'efficacité à la futilité, le goût du travail bien fait aux exploits d'un jour. Il n'est plus l'homme d'un match mais un symbole de régularité.

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