Galles dans le rouge

Par Rugbyrama
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Deux matchs, deux défaites. Le bilan comptable des Gallois n'est pas reluisant pour le moment dans ce Tournoi 2007. Au-delà des chiffres, le jeu déployé n'offre guère de perspectives d'espoirs. Le Grand Chelem de 2005 semble décidément bien loin...

De l'aveu de tous, joueurs et staff compris, le vestiaire gallois avait des allures de morne plaine samedi en fin d'après-midi à Murrayfield. Battu pour la deuxième fois en une semaine dans ce Tournoi, le XV du Poireau bouffe les pissenlits par la racine. L'impuissance affichée contre l'Irlande à Cardiff s'est prolongée dans l'espace et le temps pour se manifester avec plus de cruauté encore en Ecosse. Comme si ces deux rencontres avaient été copiées au carbone 14, elles ont affiché au grand jour les lacunes actuelles de l'équipe dirigée par Gareth Jenkins.

On a donc retrouvé les Gallois là où on les avait laissés huit jours plus tôt, dans leur incapacité à maîtriser le jeu, à occuper l'espace, et à conserver le ballon. Jenkins ne se voile pas la face: "La conquête a encore été noter gros problème. Nous avons été déficients en mêlée et en touche. Sur nos 16 lancers, ils en ont récupéré 6. C'est beaucoup trop. Les Ecossais ont eu 65% de possession de balle. Malgré toute notre bonne volonté, on ne peut pas gagner si nous n'avons pas le ballon."

Deux matchs, pas un essai

Au final, le score (21-9) apparait même clément pour les Rouges, qui ont quasiment converti toutes leurs occasions grâce à la botte de Stephen Jones. A l'inverse, les Ecossais ont laissé filer quelques occasions d'essai. La défense, voilà sans doute l'unique motif de satisfaction pour les Gallois. "Heureusement que nous avons été héroïques dans ce domaine, sinon l'addition aurait pu être très sévère", admet Jenkins. Reste qu'après deux journées, le pays de Galles n'a inscrit que 18 points, et toujours pas le moindre essai. Même les Italiens sont mieux lotis... Cette pauvreté offensive tranche avec la folie du Tournoi 2005, quand les Gallois, sur la route du Grand Chelem, avait enchanté tout le monde.

Bien sûr, certaines absences pèsent lourd, comme celles de Michael Owen, Daffyd Jones ou Jonathan Evans devant, mais elles n'expliquent pas tout. Depuis sa prise de fonctions, Gareth Jenkins n'a pas réussi à donner un nouveau souffle à son groupe et il attend toujours une victoire contre une nation du Top 10 mondial. Le retour dans le rang est sévère. En novembre, à l'exception du nul prometteur face à l'Australie, les Gallois n'ont battu que le Canada et une sélection du Pacifique, avant de perdre face aux Blacks, comme tout le monde. Ils comptaient sur le Tournoi pour glaner quelques certitudes. C'est mal parti.

La seule certitude, pour l'heure, c'est que les coéquipiers de Stephen Jones n'ont pas les moyens de rivaliser avec le gratin mondial, pas même européen. On est loin des folles espérances engendrées par le triomphe de 2005. Ce Tournoi 2007 pourrait même tourner franchement au fiasco. Dans deux semaines, les Gallois iront au Stade de France, puis en Italie, avant de finir par un duel face à l'Angleterre au Millennium Stadium. La perspective d'une cuillère de bois n'est pas complètement absurde aujourd'hui. " Tout ce qu'on peut faire, c'est continuer à travailler et faire de notre mieux, à commencer par le match contre la France", conclut le buteur de Llanelli. Mais le coeur n'y est déjà plus vraiment.

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