Et Clerc surgit

Par Rugbyrama
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Vincent Clerc retrouve le haut de l'affiche après avoir inscrit l'essai de la gagne des Bleus à Croke Park (20-17). A huit mois du Mondial, l'ailier toulousain postule plus que jamais pour figurer dans le groupe pour le Mondial.

"Cet essai est l'aboutissement du travail de toute l'équipe pendant 80 minutes." Modeste comme à son habitude, l'ailier Vincent Clerc a marqué l'essai de la gagne des Bleus à la dernière minute du temps réglementaire. Palpitant. Audacieux, prenant ses responsabilités, le Toulousain a marqué quelques points dans l'esprit des sélectionneurs. Impeccable en défense, il a été dans le bon tempo tout au long de la partie. Auteur de l'essai de la gagne, il a également offert le ballon à son capitaine Ibanez pour la première réalisation de la rencontre, mettant ainsi les joueurs tricolores à dix longueurs des Irlandais.

Dans un contexte annoncé difficile et complexe, c'était le premier match de rugby à Croke Park, le poids de l'histoire n'a pas gêné Clerc, véritable gendre parfait.

Eclair de lucidité

Solide dans sa tête et sur ses appuis, il n'a pas cédé alors que la foudre irlandaise tombait sur les épaules françaises lors de la seconde période. O'Gara faisait tout pour maintenir les Bleus la tête sous l'eau, mais Clerc s'apprêtait à lui voler la vedette.

Menés de 4 points dans la dernière minute, les Bleus jouaient bien, que dire, parfaitement, le renvoi. Jauzion libérait pour Mignoni, Beauxis adressait une sautée à Clerc qui n'hésitait pas à repiquer intérieur au nez et à la barbe de D'Arcy qui glissait trop vite, puis laissait deux autres Irlandais avant de prendre le dessus sur Hickie, trop court. Le match basculait grâce à l'éclair de lucidité du Toulousain.

Elu homme du match, Clerc, 25 ans, a su saisir la chance qui lui a été offerte. Titularisé pour défier l'Irlande entière dans Croke Park aux dépens de son coéquipier Heymans, le Toulousain a eu l'occasion de montrer ses progrès au sélectionneur. Car il est hors de question pour ce joueur formé à Grenoble de louper une nouvelle fois le Mondial. En 2003, alors qu'il avait surgi et éclaté au grand jour en arrivant au Stade toulousain en 2002, Clerc n'avait pas été retenu dans le groupe des 30. Une terrible désillusion.

Clerc avait alors pris beaucoup sur lui, mis les bouchées doubles pour combler les lacunes dans son jeu pour revenir au mieux. Aujourd'hui, il pointe à nouveau le nez dans la lucarne. Un retour sur le devant de la scène dans le bon tempo. A sept mois du Mondial.

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