Emmanuelli : "Je suis impatient"

Comment expliquez-vous votre arrivée tardive au plus haut niveau ?

Laurent Emmanuelli.- C'est vrai je n'ai aucune sélection même avec l'équipe de France A. J'étais pourtant international Fira mais à 21 ans j'ai recommencé ma carrière à zéro. Avant je jouais numéro huit. J'y ai commencé ma carrière en première division. C'était à Toulon mais l'entraîneur m'a vite repositionné au poste de pilier. On m'a demandé de le faire pour avoir du temps de jeu en équipe première. Sur le coup, je ne l'ai pas bien pris. Mais avec le recul, je me dis que l'entraîneur avait raison. Le poste de pilier a évolué, on touche plus de ballon et aujourd'hui je n'ai aucun regret.

Vous découvrez Marcoussis mais vous n'avez pas encore connu votre première sélection. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?

L. E.- C'est vrai qu'être à Marcoussis n'est qu'une première étape. Je suis un compétiteur dans l'âme et j'attends avec impatience ma première sélection. Pour l'instant je me prépare pour répondre aux attentes du sélectionneur. Mais ces deux premières semaines m'ont aussi permis de rentrer en douceur dans le groupe. J'ai pu m'acclimater et nouer des affinités avec des joueurs que je ne connaissais pas. Cela m'a aussi permis de me familiariser avec le jeu de l'équipe de France.

Quels sont les points qu'il vous reste à améliorer dans votre jeu ?

L. E.- En mêlée fermée, je dirais que ça. Défensivement et dans les déplacements, j'ai fais beaucoup d'efforts. Maintenant, il faudrait que je touche un peu plus le ballon. Mais après ma reconversion, je me suis concentré sur les bases de la mêlée pour ne pas reculer dans ce secteur. Je n'ai essayé de me diversifier qu'après avoir bien maitriser ce secteur.

Les joueurs du groupe des dix-huits parle d'une très bonne ambiance. Pouvez-vous nous en dire plus ?

L. E.- C'est très sympa. J'ai rencontré des joueurs que je ne connaissais pas comme Nicolas Mas alors que nous avions l'habitude de nous croiser. Lors des repas que nous prenons à quarante, nous pouvons aller plus loin dans les relations. Damien Traille et David Marty sont des gars très sympas avec qui j'ai plaisir à discuter, mais je peux pourrais vous en citer beaucoup d'autres..

Vous attendiez-vous à cela avant de venir. N'aviez-vous pas peur que chacun veuille prendre la place de l'autre ?

L. E.- Il y a le terrain et tout ce qui se passe en dehors. Nous sommes avant tout des hommes. C'est toujours enrichissant de discuter d'autres choses que de rugby avec des personnes qui ont un autre vécu. C'est une chance de se retrouver à quarante.