Galles réussit son pari

Par Rugbyrama
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Le Pays de Galles remporte le Tournoi des 6 Nations en battant l'Irlande 32-20 lors de la dernière journée. Les Gallois réussissent un Grand Chelem qui leur échappait depuis 1978 et s'emparent de la Triple Couronne en ayant battu les autres équipes britan

Le pays de Galles a remporté le neuvième Grand Chelem de son histoire, le premier depuis 1978, si longtemps attendu, en battant l'Irlande 32 à 20 (mi-temps: 16-6) lors de la 5e et dernière journée du Tournoi des six nations de rugby, samedi au Millennium stadium de Cardiff. Attendue par tout un peuple, l'équipe de Mike Ruddock n'a pas manqué son dernier rendez-vous et remis le pays de Galles au sommet de l'Europe. Depuis 1978 et un Grand Chelem qui avait clôturé près de deux décennies d'omnipotence galloise, les "Dragons" avaient sombré, ne remportant qu'un seul Tournoi, en 1994.

Samedi, ils ont fait oublier cette longue période d'indigence, concluant leur campagne invaincus après avoir successivement dominé l'Angleterre (11-9), l'Italie (38-8), la France (24-18), l'Ecosse (46-22) et donc l'Irlande, qui l'avait toujours emporté à Cardiff depuis 1983. Les Gallois, dont c'est la 23e victoire dans le Tournoi, et qui remportent également la Triple couronne (victoire sur les trois autres nations britanniques) pour la 18e fois, ont bien mérité ce succès, avec un rugby rafraîchissant.

Pour mieux évacuer la pression d'un Millennium Stadium tout de rouge coloré, les Irlandais jetaient toutes leurs forces dans les premiers échanges. Les Gallois étaient ainsi poussés à la faute dès le premier regroupement et O'Gara passait la pénalité (3).

Un rythme insoutenable

Le XV du Trèfle s'appliquait à laisser les "Dragons" dans leur camp, en jouant long au pied, pour éviter leurs relances de feu. La défense irlandaise semblait aussi bien en place, même si elle ne pouvait s'opposer à un drop d'Henson (13). Peu à peu, les intentions galloises se faisaient plus tranchantes. Et le pourtant si sûr O'Gara était contré sur sa ligne des 40 m par Jenkins. Le pilier gallois poussait le ballon au pied et sprintait tel un ailier pour aller aplatir et libérer ainsi un public encore tendu (16). Les Rouges emballaient le match, mettant un rythme et une intensité insoutenables.

Henson, dont la pénalité de dernière seconde contre l'Angleterre (11-9) avait lancé le pays de Galles vers un destin doré, ajoutait les trois points d'une pénalité tapée de 53 m face aux poteaux (23). L'Irlande paraissait asphyxiée et était à nouveau pénalisée dans un regroupement. Cette fois, Stephen Jones ne tremblait pas pour passer la pénalité (31). O'Gara en faisait de même quatre minutes plus tard (35) pour permettre à l'Irlande de revenir à 16-6.

Une fierté retrouvée

La pause arrivait alors à point nommé pour deux équipes essouflées. Les Gallois ne laissaient cependant aucun répit à leur adversaire, dès le retour sur la pelouse, puisque Jones passait une nouvelle pénalité (43). Les Gallois, poussés par leurs formidables choeurs, jouaient chaque ballon avec une détermination et un esprit créatif enchanteurs. Une faute au sol sur Martyn Williams était sanctionnée d'une nouvelle pénalité réussie par Jones (51). L'écart prenait une ampleur inquiétante pour l'Irlande qui, aveu d'impuissance, remplaçait O'Gara par Humphreys.

Les Gallois arrachaient un nouveau cri du coeur au public du Millennium avec un essai exceptionnel de Morgan (58): Jones temporisait idéalement pour servir Shanklin lancé aux abords des 22 m. Le centre redressait sa course pour envoyer à l'essai son arrière. Le pays de Galles était absolument irrésistible. Mais les Irlandais ont trop de fierté pour abandonner ainsi. Deux essais de Horan (66), puis Murphy (73), venaient ainsi adoucir leur défaite. Puis le Millennium, sa fierté retrouvée, pouvait enfin laisser éclater sa joie.

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