Etcheto: "On a une équipe pour jouer le maintien"

  • Vincent Etcheto, l'entraîneur des trois-quarts de l'UBB - 2014
    Vincent Etcheto, l'entraîneur des trois-quarts de l'UBB - 2014
  • Vincent Etcheto - bordeaux bègles - 22 février 2014
    Vincent Etcheto - bordeaux bègles - 22 février 2014
  • Vincent Etcheto en discussion avec le manager de l'UBB, Raphaël Ibanez - Décembre 2014
    Vincent Etcheto en discussion avec le manager de l'UBB, Raphaël Ibanez - Décembre 2014
Publié le
Partager :

Trois semaines après le camouflet de Montpellier, l'entraîneur des arrières de l'UBB Vincent Etcheto demande à ses joueurs "de se lâcher et de se libérer" samedi face à Toulon. 

Après trois semaines sans match, vous réattaquez fort avec Toulon...

Vincent ETCHETO: Bien sûr que c'est un gros match car c'est le double champion d'Europe, champion de France, c'est une équipe qui impressionne par sa capacité à gagner des matchs, par ses qualités individuelles, par les stars qui la composent. Pour nous, c'est un match très important parce qu'il peut nous faire rester dans les six ou basculer dans la partie sombre de ce tableau de Top 14 qui est très serré. 

Comment bat-on Toulon? 

V.E: En étant très bon. On est capable de l'être par moments, comme à Montpellier sur vingt minutes mais cela n'a pas suffi. Contre Toulon, ce sera pendant 85 minutes, il faudra être bon dans tous les domaines, que ce soit dans la conquête, dans le jeu, dans la défense mais aussi dans la lucidité et l'intelligence. Une grosse part de notre défi sera d'être intelligent. 

Le rugby, c'est les jeux du cirque moderne, les joueurs c'est comme des gladiateurs

La défaite et le scénario de Montpellier (24-34) sont-ils oubliés?

V.E: Pour moi, oui. Après que ça traîne un peu dans les têtes des joueurs car pour eux c'est un petit échec... On ne va pas dire que c'est un gros échec car il y a beaucoup d'équipes qui ont perdu à Montpellier. Même si c'est un club en crise, ils sont septièmes du Top 14, ils ont des grands joueurs, ils ont eu un grand entraîneur, ils en ont un grand aussi, champion du monde. On n'allait pas jouer contre une équipe de Fédérale. On était chez une grosse équipe diminuée par la perte d'un joueur au bout de 25 minutes, qui s'est resserrée et a fait preuve de courage et plus d'intelligence que nous sur les 50 dernières minutes, c'est pour cela qu'ils nous ont battus. 

Vincent Etcheto - bordeaux bègles - 22 février 2014
Vincent Etcheto - bordeaux bègles - 22 février 2014

Êtes-vous agacé par les commentaires sur la qualité de votre jeu un peu moins bonne dernièrement? 

V.E: On est sixième du Top 14 avec le onzième budget, avec une infirmerie bien remplie au niveau des trois-quarts et on est la deuxième attaque du Top 14. Donc pour une équipe qui ne joue pas bien au rugby, c'est pas mal. Je vois qu'autour de nous, c'est très pessimiste. Il faut qu'on réalise que ça reste un jeu. Le rugby, c'est les jeux du cirque moderne, les joueurs c'est comme des gladiateurs. On va jouer devant 33.000 personnes à Chaban, j'ai connu la Pro D2 il y a six ans avec 2.500 spectateurs. On est là pour divertir les gens, on fait ce métier par passion et il ne faut pas que l'on tombe dans la sinistrose parce que peut-être on va descendre à la septième place après cette journée si on perd contre Toulon. Je le dis, on a une équipe pour jouer le maintien, si on finit dans les six, ce ne sera pas normal, ce sera un exploit.   

On ne peut pas dire que l'on est revanchards, on leur a mis quarante points il y a deux ans, c'était un miracle et un exploit extraordinaire

L'an dernier, vous avez mené pendant une heure devant Toulon avant de souffrir face à la puissance des entrants varois. C'est un domaine où vous avez progressé? 

V.E: Je pense, même si on a des blessés, que notre capacité à faire du coaching et du roulement pendant le match est plus grande, plus forte car on a plus de joueurs, plus de qualité. L'an dernier, on menait 17-6 à la mi-temps, on faisait un très bon match de rugby et Benjamin Sa avait fini pilier gauche, Giteau était entré et avait mis deux pénalités (une pénalité et une transformation, ndlr). On perd 22-20, cela s'était joué à très peu de choses mais avec des rentrées un peu plus convaincantes, on aurait dû gagner ce match et on se serait peut-être qualifié.

Existe-il un sentiment de revanche? 

V.E: On ne peut pas dire que l'on est revanchard, on leur a mis quarante points il y a deux ans, c'était un miracle et un exploit extraordinaire. L'an dernier, on perd parce que c'est un rouleau compresseur qui nous fait mal et qui, entre la 65e la 80e minute, nous a fini, tout simplement. Cette année, on fait un match aller très moyen chez eux (défaite 13-18) mais on arrive à en sortir avec le bonus défensif. Ce que je sais, c'est qu'il faut qu'on se lâche, qu'on se libère même si en général on ne se retient pas trop. Il faut qu'on arrive à produire le rugby qui nous fait du bien et qui nous aide à gagner et surtout qu'on ne se pose pas de question car contre les équipes comme ça, il n'y a pas de questions à se poser. Il faut aller de l'avant.

Vincent Etcheto en discussion avec le manager de l'UBB, Raphaël Ibanez - Décembre 2014
Vincent Etcheto en discussion avec le manager de l'UBB, Raphaël Ibanez - Décembre 2014
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?