Quesada: "On n’est ni trop sûr de nous, ni trop serein avant ce match"

  • Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français
    Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français
  • Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français - décembre 2014
    Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français - décembre 2014
  • Gonzalo Quesada à l'entraînement avec les joueurs du Stade français - 10 juillet 2014
    Gonzalo Quesada à l'entraînement avec les joueurs du Stade français - 10 juillet 2014
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Avec deux défaites consécutives à Jean-Bouin, le Stade Français voir resurgir les démons de la saison passée. Au moment de recevoir l’ASM Clermont Auvergne (samedi, 14h35), la formation de Gonzalo Quesada est en quête de sérénité.

Gonzalo, que reste-t-il de la lourde défaite contre Grenoble (21-30) ?

Gonzalo QUESADA: Pas mal de regrets… On a bien analysé cette défaite. Il y a plusieurs facteurs. Grenoble a mieux joué que nous mais la blessure de De Malmanche sur la première action du match nous a vraiment fait souffrir. On a souffert en mêlée, on s’est fait franchir. Les joueurs ont commencé à se regarder. Le score a été trop compliqué, trop vite. Avec deux défaites à la maison, il ne faut pas commencer à douter. Je peux vous assurer qu’on n’est ni trop sûr de nous, ni trop serein avant d’aborder ce match.

Ces deux défaites à domicile sont-elles un accident ?

G.Q: Oyonnax a joué le match parfait sur un terrain très compliqué. Ils ont été très efficaces en capitalisant chaque action. Et contre Grenoble, on a mal maîtrisé le match. On a manqué de patience et la confiance nous a fait défaut.

Pensez-vous être à l’abri du scénario de la saison dernière ?

G.Q: On a recruté des joueurs pour nous font du bien en l’absence des internationaux. On est équipés mais on connaît notre niveau. On est toujours dans les 6 et il faut continuer de se bagarrer. Notre objectif est toujours atteignable. La tartine tombe souvent du mauvais côté mais pour ce qui dépend de nous, on travaille bien. On a une belle fraîcheur et les joueurs se sont responsabilisés. Ils n’attendent pas que les coachs leur amènent tout sur un plateau. Ce sont des ingrédients qui vont nous permettre de bien finir la saison. Tant que notre tête sera occupée par le jeu, ça se passera bien.

Je n'ai pas envie de rentrer dans une espère ce parano...

Il vous reste une belle marge sur la septième place, avec dix points d’avance… Cela vous rassure ?

G.Q: C’est logique de vouloir faire un parallèle avec la saison passée mais je suis sur le présent. On va essayer d’écrire notre destin. Je n’ai pas envie de rentrer dans une espèce de parano. On doit rester serein et trouver les bonnes solutions. Mais psychologiquement, on doit absolument s’imposer contre Clermont pour enclencher une nouvelle dynamique.

Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français - décembre 2014
Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français - décembre 2014

Avez-vous la garantie que Jules Plisson pourra bien tenir sa place malgré le gros plaquage de Courtney Lawes ?

G.Q: J’avoue que j’ai été étonné. On sait que Lawes aime marquer ses adversaires mais sur la deuxième partie de son plaquage il essaye de lui mettre la tête vers le bas avec tout son poids. Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas une sanction. Après, on a passé tous les examens qu’il faut (IRM, Scanner). Il n’y a aucune blessure même si musculairement, Jules a chargé. Il est encore un peu raide. Il n’y a zéro risque même si j’aimerais faire comme certains entraîneurs et me passer de l’aligner. Malheureusement, il va être obligé d’être dans le groupe. L’idéal aurait été de le laisser une semaine de repos total.

Jules a chargé... il est comme un peu raide

Après la défaite contre Grenoble, vous aviez déclaré que le plus important était désormais de rester lucide. Ces deux dernières semaines vous ont-elles rassuré, notamment ce stage de trois jours à Val d’Isère ?

G.Q: Ce que j’ai observé en stage, ce n’est pas très rassurant (sourire). On n’a pas touché un ballon de rugby. On a pris le risque de laisser les joueurs décompressés. On a fait des restos avec les menus les moins sportifs, avec des raclettes, des boissons pas forcément souhaitées pour la récupération. Mais ce sont mes convictions. Peut-être que c’est ce qui nous manqué l’an dernier, ce lien fort entre les joueurs.

Abordez-vous ce match en vous disant que Clermont est un concurrent direct pour la seconde place ?

G.Q: Quand on voit l’équipe probable de Clermont, c’est une belle source de motivation. Le challenge sera de rivaliser avec ces mecs. Mais aujourd’hui, malheureusement, quoi qu’il arrive, on ne peut pas effacer nos deux défaites à la maison. Personne ne peut dire, ni les coaches ou les joueurs, qu’il faut battre Clermont pour aller chercher la seconde place. Ce n’est pas juste une question d’humilité. On doit avant tout gagner à très court terme pour retrouver notre sérénité.

Gonzalo Quesada à l'entraînement avec les joueurs du Stade français - 10 juillet 2014
Gonzalo Quesada à l'entraînement avec les joueurs du Stade français - 10 juillet 2014
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