Szarzewski: "Le manque de régularité est un mal français"

  • Dimitri Szarzewski et Teddy Thomas en tribune lors de la rencontre de Champions Cup face à Northampton. Octobre 2014
    Dimitri Szarzewski et Teddy Thomas en tribune lors de la rencontre de Champions Cup face à Northampton. Octobre 2014
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Blessé et absent des terrains depuis la quatrième journée de Top 14 et le déplacement à Clermont, Dimitri Szarzewski en a fini avec sa convalescence. Le talonneur du Racing, qui a suivi la tournée des Bleus avec attention, espère maintenant retrouver son meilleur niveau pour retrouver la sélection.

Comment allez-vous après un mois et demi d'indisponibilité?

Dimitri Szarzewski: Je me sens plutôt bien. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de bonnes sensations comme aujourd'hui. Cela fait énormément plaisir de retrouver les terrains, le groupe et de pouvoir s'entraîner normalement. Je n'ai plus de douleur, ça va mieux. Je vais devoir retrouver mes repères et les sensations de match mais je n'ai pas d'appréhension concernant la blessure.

Vous sortez de votre deuxième grosse blessure en peu de temps. Est-ce que 2014 est votre année la plus noire depuis le début de votre carrière?

D.S: J'ai connu d'autres soucis durant ma carrière. Je suis toujours revenu à mon meilleur niveau. J'espère que ce sera le cas aussi cette fois-ci. Je me dis aussi que c'est peut-être un mal pour un bien car je serai sûrement plus frais en fin de saison. J'ai eu deux traumatismes, je ne pouvais pas les éviter, c'est comme ça. J'ai pu en profiter pour travailler physiquement et musculairement et j'espère que ce sera bénéfique pour la fin de la saison. Le moral est plutôt bon même si c'est parfois difficile quand on voit jouer ses coéquipiers. On aimerait pouvoir les aider. Il s'agit maintenant de revenir plus fort sur le terrain.

On vous a vu récemment à Hong-Kong avec le Racing. Quels souvenirs en gardez-vous?

D.S: C'était une semaine très agréable. Nous étions invités par notre sponsor et nous avons pu rencontrer un club de Hong-Kong, avec qui nous partageons beaucoup de valeurs. On a pu aussi découvrir une culture qu'on ne connaissait pas. Nous avons vraiment apprécié cette semaine là-bas, d'autant plus que nous sommes partis sans pression et sans match de championnat qui suivait.

Qu'avez vous pensé de la tournée d'automne des Bleus?

D.S: Il me semble que c'était une tournée positive malgré la défaite lors du dernier match. C'est dommage car nous avons montré de bonnes choses mais nous avons toujours ce problème récurrent en équipe de France qui est la constance. Le manque de régularité est un mal français. Si on veut franchir un pallier, il faudra gommer cette carence-là.

Quand on est écarté des terrains, c'est là qu'on réalise vraiment que porter le maillot bleu est un honneur et une fierté

Benjamin Kayser et Guilhem Guirado ont montré de belles choses à votre poste durant cette tournée. Vous attendez-vous à cravacher pour revenir ou le staff vous a rassuré par rapport à cela?

D.S: Je n'ai pas eu le staff par rapport à cela. C'est la loi du sport, tout simplement. Comme on dit, les absents ont toujours tort. J'ai été blessé, mes concurrents ont réalisé de belles choses...mais au contraire, je pense que c'est une bonne chose. Chacun devra élever son niveau et cela ne pourra être que bénéfique pour l'équipe de France. J'ai envie de retrouver mon meilleur niveau pour récupérer une place avec la sélection. Le XV de France n'appartient à personne. Parfois, on ne se rend pas toujours compte de la chance qu'on a quand on y est. Quand on est écarté des terrains, c'est là qu'on réalise vraiment que porter le maillot bleu est un honneur et une fierté et qu'on est des privilégiés. Une fois qu'on y a goûté, on a toujours envie d'y revenir.

La politique de l'homme en forme vous oblige t-elle a revenir très vite à votre meilleur niveau?

D.S: Bien sûr! C'est un petit challenge. Il y a des beaux matchs qui arrivent, que ce soit en Top 14 ou en coupe d'Europe. Il y aura donc de quoi se montrer.

Yannick Nyanga et le Racing sont en contacts très avancés. Vous ne verriez pas d'un mauvais œil que votre ami et ancien coéquipier à Béziers vous rejoigne...

D.S: Yannick est convoité par pas mal de clubs car c'est un très bon joueur. S'il choisit le Racing, je serais le premier heureux. On est très proche. On a tout connu ensemble: on a habité ensemble, on a fait nos études ensemble, on a vécu pas mal de choses en commun et on est très liés. J'aimerais qu'il nous rejoigne mais la décision lui appartient.

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