Parra: "Essayer de conserver ces six points d’avance sur le Racing"

Est-ce simple de préparer cette rencontre au Racing-Metro, coincée au milieu du Tournoi des Six Nations, pour vous et les autres internationaux ?

Morgan PARRA: Ce n’est pas évident de reprendre l’entraînement en cours de route parce que le reste du groupe a bien bossé. Ils ont fait une semaine de physique la semaine dernière, et il faut reprendre sur des choses simples, la communication d’abord, et essayer de travailler sur la vidéo et sur l’analyse pour pouvoir rattraper le train. Inconsciemment il y a besoin d’un petit peu de temps, parce qu’on a la tête encore un peu encombrée par notre dernier match avec l’équipe de France. Eux ont basculé depuis longtemps, tout de suite après le match à La Rochelle sur ce déplacement au Racing-Metro. Donc pour nous c’est un peu plus difficile, mais on est bien aidés par nos coéquipiers. On a essayé de le préparer au mieux, on verra samedi comment cela se passera, mais c’est un match qui compte, qui est très important.

D’autant que le Racing monte en puissance. Ils ont un calendrier plutôt favorable, et devraient se mêler à la lutte pour les deux premières places ?

M.P: C’est une grosse écurie, qui a peut-être mis un peu plus de temps que les autres à se mettre en place en début de saison, mais aujourd’hui ils sont à fond. Ils se sont qualifiés en Coupe d’Europe dans une poule difficile. Ils sont notamment allés gagner à Northampton et il n’y a pas eu photo, et ils sont allés s’imposer à Lyon où nous n’avons pas été capables de le faire. Ils ont toujours été dans les six, mais on sent qu’ils maîtrisent de mieux en mieux leur sujet. C’est une équipe costaude en conquête et en défense, et qui maîtrise bien son jeu d’attaque. On est prévenus, mais on espère faire un gros match et ramener quelque chose de là-bas. On sait à quel point il est compliqué d’aller s’y imposer, mais il faut que l’on essaie de conserver ce confort de six points d’avance que nous avons sur eux au classement. Parce que s’ils reviennent sur nos talons, ils seront très dangereux.

Je ne me monte pas la tête contre quelqu’un, que ce soit contre Maxime (Machenaud), Rory Kockott ou Sébastien Tillous-Borde

Vous avez fait deux bonnes entrées en équipe de France, face à l’Ecosse et en Irlande. Ce match est-il aussi important, face à Maxime Machenaud, l’un de vos concurrents directs en sélection ?

M.P: Non, non… Je ne me monte pas la tête contre quelqu’un, que ce soit contre Maxime, Rory Kockott ou Sébastien Tillous-Borde. Comme j’ai pu le dire ces derniers mois, je suis dans l’optique de ne pas me perdre, et de ne pas jouer ma carte personnelle, et je vais rester là-dessus parce que ça se passe plutôt bien.. Ma priorité c’est de jouer pour l’équipe, et que ça tourne bien. Si cela doit bien se passer pour moi ce weekend ce sera positif, mais ce sera avec l’équipe. Et j’ai le même objectif avec l’équipe de France. Rentrer et pouvoir apporter un plus, comme lors des deux derniers matches. La priorité aujourd’hui c’est d’essayer d’aller gagner au Racing-Metro.

On vous sent dans de bonnes dispositions en ce moment ?

M.P: Oui, je suis bien. J’ai déjà moins de pépins physiques, et quand on n’a pas de douleur, c’est plus facile de se lever le matin pour aller bosser sur les secteurs qui sont mon job : le jeu au pied, la passe, la technique et tout le reste. Alors que quand tu es blessé, tu penses avant tout à ça, et à aller aux soins. Donc pour l’instant ça va, on verra la suite…