"No Rules, Great Scotch" - Le temps d’un match, on a supporté l’équipe d’Ecosse

Par Rugbyrama
  • St James Park (Newcastle) lors d'Afrique du Sud - Ecosse
    St James Park (Newcastle) lors d'Afrique du Sud - Ecosse
  • Le mur d'Hadrien
    Le mur d'Hadrien
Publié le Mis à jour
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COMMUNIQUE - Pour William Lawson’s, nous nous sommes glissés dans la peau (et dans le kilt !) d’un Highlander à l’occasion du duel opposant le XV du Chardon aux Springboks, au St James Park de Newcastle. Reportage dans le Nord de l’Angleterre pour un week-end qui nous aura vu supporter l’Ecosse le temps d’un match, le jour où le XV de la Rose a vécu l’humiliation suprême.

Tout commence dans le comté du Northumberland et plus précisément dans le château de Langley (sans mauvais jeu de mot !). C’est dans ce bastion du XIVe siècle, caché sous un épais "fog*" purement British, qu’il nous est donné la possibilité de vivre une expérience Highlander. C’est donc au plus près de la frontière écossaise et pas si loin des Highlands que des Français se rappellent aux bons souvenirs d’une illustre alliance avec l’Ecosse – remise au goût du jour (dans tous les sens du terme) sous le nom de "Bold Alliance" – pour venir soutenir le XV du Chardon dans ce mondial anglais. "No Rules, Great Scotch", nous dit-on. Le brouillard, le froid et cette provocation ne doivent donc par nous faire peur, nous devrions êtres "armés" pour défier Sud-Africains et Anglais !

Du Mur d’Hadrien au St James Park dans le traditionnel kilt

Le mur d'Hadrien
Le mur d'Hadrien

Désormais rodés aux exercices de survie en milieu hostile, et vêtus d’un élégant kilt sous lequel se cache "l’avenir de l’Ecosse", nous quittons la forêt pour les bords de la Tyne. L’arrivée sur Newcastle ne se fait sans passer près d’un symbole qui prend tout son sens en ce jour. L’Ecosse joue dans la ville traversée par le mur d’Hadrien, une fortification deux fois millénaire construite à leur époque par les Romains pour se protéger des attaques écossaises… Nous prenons un malin plaisir à l’enjamber histoire de chambrer encore plus le perfide anglais mais il est déjà temps de rejoindre le St James Park Stadium qui va accueillir son premier match de Coupe du Monde (le XV du Chardon y jouera aussi face aux îles Samoa). L’épais brouillard est toujours là au moment de faire connaissance avec les supporters des Boks, presque aussi nombreux, tout aussi festifs.

Le "Flower of Scotland" est synonyme de frissons

La pression monte petit à petit et l’on sait que les Sud Africains ont impérativement besoin d’une victoire dans la course à la qualification. Les Ecossais veulent y croire après deux premières sorties intéressantes malgré des entames ratées. Il va y avoir de l’enjeu ! Alors que des milliers d’Ecossais ont fait le court déplacement et sont majoritaires parmi les 50 900 spectateurs, les Springboks pourront compter sur le soutien de l’illustre capitaine François Pienaar, champion du monde en 1995. Arrive l’heure des hymnes et le "Flower of Scotland" résonne plus fort que son égal sud-africain sauf qu’il ne s’avère pas suffisant pour permettre aux joueurs de Vern Cotter d’arracher la victoire. Face pourtant à une équipe frileuse à attaquer, les limites écossaises sont criantes. Il y aura des jours meilleurs. Le soutien français d’un jour n’a pas suffi mais l’espoir est permis.

Le XV de la Rose humilié, une consolation

THIS IS THE END ! Particulier de vivre l'élimination de #ENG dans un pub... #RWC2015 #ENGvAUS #NRGS @RugbyramaFR pic.twitter.com/TwkwXPIoJG

— Julien Plazanet ???? (@JulienPlazanet) October 3, 2015

Il n’y avaient que les Anglais pour imaginer et oser le slogan "Carry Them Home**", sans se soucier à une seule seconde qu’ils seraient à jamais les premiers à subir l’humiliation d’une élimination au premier tour d’une Coupe du Monde pour un pays organisateur. Notre tenue du soir nous fait penser qu’ils l’ont bien mérité à vouloir interdire la cornemuse dans les stades ! En temps que Français, un poil chambreur malgré les "no f…… respect ?!***", on se dit aussi qu’ils auraient bien ri de nous en cas de pareille déconvenue. Alors, cette expérience Highlander se termine dans un pub du centre de Newcastle au milieu d’amoureux du ballon ovale avec ce sentiment qu’au classement de la honte, l’Angleterre du rugby rejoint le Brésil du football un peu plus d’un an après la déroute de la Seleçao sur ses terres. Cela méritait bien que l’on trinque !

* "brouillard"

** "renvoyez-les chez eux "

*** "vous n’avez pas de respect ?! "

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