Mondial 2023 : France, Irlande ou Afrique du Sud ? Etat des lieux, avant l'oral de lundi

Par Rugbyrama
  • La France est candidate pour organiser la Coupe du monde 2023
    La France est candidate pour organiser la Coupe du monde 2023
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MONDIAL 2023 - Lundi, la France, l'Irlande et l'Afrique du Sud, candidates à l'organisation de la Coupe du monde 2023, auront 50 minutes pour défendre leur dossier, devant World Rugby. Expérience, infrastructures, contexte politique et économique... état des lieux des forces en présence, avant ce grand oral, qui se tiendra à Londres.

France, Irlande, Afrique du Sud : dans cet ordre, les candidats à l'organisation de la Coupe du monde 2023 auront 50 minutes d'oral pour convaincre World Rugby, lundi matin à Londres. L'organe régissant le rugby mondial émettra ses recommandations le 31 octobre, avant le vote du 15 novembre.

Entre la France, portée par des infrastructures de qualité mais plombée par enquêtes et querelles internes, l'Irlande qui propose un tournoi à taille humaine et l'Afrique du Sud, battue lors des trois campagnes précédentes, l'issue est incertaine.

France : grande expérience, contexte explosif

La France a déjà accueilli avec succès la Coupe du monde 2007 et fait valoir son expérience dans l'organisation des autres grands événements sportifs: Coupe du monde 1998 et Euro 2016 en football notamment...

Le comité de candidature insiste également sur la symbiose et les économies d'échelle avec les jeux Olympiques 2024 à Paris mais le dossier français est menacé par les affaires internes et une enquête administrative visant le président de la Fédération, Bernard Laporte, soupçonné de favoritisme envers le club de Montpellier.

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En lien ou non avec cette affaire, le président de la République Emmanuel Macron et le premier ministre Edouard Philippe ne se rendront pas à Londres ce lundi.

Le risque terroriste, très élevé, est un handicap. Le Stade de France, où se déroulerait la finale, a été la cible d'une des attaques qui ont frappé la capitale le 13 novembre 2015.

Irlande : authentique première, capacités limitées

Contrairement à ses deux concurrents, l'Irlande n'a jamais organisé la compétition. Pour l'obtenir, elle met en avant une candidature à taille humaine et authentique, qui favorisera le développement du rugby en Amérique du Nord, où la diaspora irlandaise compte près de 40 millions de personnes.

Ainsi, les organisateurs ont conclu un accord avec les hôteliers empêchant légalement d'augmenter le prix des chambres de plus de 20% par rapport à ceux constatés en 2021 et 30% des billets seront vendus moins chers qu'au Mondial 2015.

Si le projet implique aussi l'Irlande du Nord, cette dernière pourrait être un handicap, en raison de la crainte sur la circulation des personnes et des biens une fois la sortie de l'UE actée. Mais des accords post-Brexit sont déjà en place avec Dublin sur les questions de sécurité et douanes pendant le Mondial.

Le réseau de transports est lui le vrai point noir de la candidature. L'Irlande garantit à World Rugby la seule redevance minimale (120 millions de livres, soit 135,5 millions d'euros), moins que la France (150, soit 169) et l'Afrique du Sud (160, soit 180).

Afrique du Sud : destination attractive, instabilité politique

Après 1995, l'Afrique du Sud rêve de revoir le Mondial après trois échecs en 2011, 2015 et 2019. Le Mondial de football 2010 lui a laissé de grands stades en bon état et elle possède une bonne capacité hôtelière et un climat idéal en automne, saison prévue pour le tournoi. Le faible coût de la vie est un autre argument majeur pour attirer les étrangers.

Mais le contexte socio-politique difficile pourrait avoir raison, une nouvelle fois, des espoirs sud-africains. Dans un pays où la criminalité et la corruption sont deux fléaux, le gouvernement a tardé à apporter son soutien à la candidature, reprochant à sa Fédération de ne pas en faire assez pour intégrer les Noirs dans un sports traditionnellement pratiqué par les Blancs.

L'instabilité politique ne devrait pas aider à rassembler les voix. Au pouvoir depuis 1994, le Congrès national africain (ANC) est affaibli par les divisions autour de la succession de Jacob Zuma, mis en cause dans une série de scandales et qui doit normalement se retirer en 2019.

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