Giteau a toutes les clés pour se (re)faire une place chez les Wallabies

L’histoire du jour

Quatre ans et un jour: voici le temps qu’il a fallu à Matt Giteau pour connaître sa 93e sélection avec les Wallabies. Un temps terriblement long. Dans l’optique du Mondial, la Fédération australienne a changé son fusil d’épaule: il est désormais possible aux joueurs évoluant hors du pays de pouvoir postuler pour la sélection nationale. A condition de compter plus de 60 sélections. Aujourd’hui, cela ne se limite qu’à quelques rares joueurs dont Matt Giteau.

Ce virage à 180 degrés a de quoi nous ravir. Car Giteau, c’est un incroyable talent. Un élément capable de faire la différence à tout moment. Et cette Australie actuelle, trop souvent sur courant-alternatif, a vraiment besoin d’un joueur de cette trempe. Le Toulonnais régale à chacune de ses sorties les publics de Top 14. Pourquoi ne le (re)ferait-il pas sur la scène mondiale ?

Samedi, face à l’Afrique du Sud, il est resté sobre. Quelques passes bien senties, une jolie présence défensive, un franchissement... Correct sans pour autant être exceptionnel. Il a notamment raté une pénalité à la 78e qui aurait pu permettre de ramener les Wallabies à égalité. Mais comment en aurait-il pu être autrement ? Rien ne se fait sur un simple claquement de doigts. Laissons lui quelques matchs et nul doute que Giteau va monter en puissance. Que ce soit au centre ou à l’ouverture, où il peut vraiment faire son trou. Quoi qu'il en soit, le Toulonnais a clairement les clés pour (re)devenir un indiscutable chez les Wallabies.

On a aimé

L’Argentine n’a jamais été en mesure de pouvoir battre les All Blacks samedi à Christchurch. Les Pumas ont bien trop souffert face à la défense agressive des Néo-Zélandais. Mais ils ont une fois de plus montré qu’ils avaient un cœur énorme. Et de l’orgueil. La preuve: deux ballons portés d’école qui ont conduit au doublé du talonneur Agustin Creevy. Pour autant d'actions où ils ont surclassé les All Blacks. C'est déjà ça...

Le petit coup de gueule

C’est toujours facile de s’en prendre aux arbitres. Mais là, la prestation de l’ami Craig Joubert lors de Nouvelle-Zélande/Argentine fut vraiment calamiteuse. Le Sud-Africain n’a vraiment pas été inspiré et s’est fait aider à plusieurs reprises par ses assistants pour siffler des pénalités sur des fautes plus que grossières. Il va falloir peut-être se ressaisir avant le Mondial Mister Joubert !

Quelques stats à retenir

4. Soit le nombre de pénalités concédées par Richie McCaw face aux Pumas. Qui disait que le capitaine des All Blacks n’était jamais puni ?

10. Le nombre hallucinant de défenseurs battus par l’arrière australien Israël Folau lors de la victoire face à l’Afrique du Sud. Ajoutons à cela trois franchissements et trois offloads...

17. La Nouvelle-Zélande est incroyable: triple tenante du titre, elle a signé face à l’Argentine sa 17e victoire en 19 matchs de Four-Nations. Si l’Australie lui a tenu tête une fois, seule l’Afrique du Sud a réussi l’exploit de la battre dans cette compétition: c’était l’an dernier. Un match sans enjeu puisque les All Blacks étaient déjà assurés de remporter l’édition 2014...

22. Placé en position de numéro 8, Schalk Burger n’a pas oublié ses qualités de défenseur. La preuve: 22 plaquages réussis sur... 22 tentés face aux Wallabies. Le record de cette première journée.

26. Le nombre d’offloads réalisés par les All Blacks face aux Argentins à Christchurch. Preuve d’une volonté manifeste de vouloir faire vivre le ballon.

Le tweet qui nous a fait sourire

Mieux, la mêlée australienne a même pris le dessus dans le dernier quart d’heure. Un exploit...