Quelles sont les chances des Bleu(e)s dans leurs poules à Rio ?

  • L'équipe de France de Rugby à 7
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  • Camille Grassineau
    Camille Grassineau
  • Julien Candelon (France 7) lors du tournoi de Paris
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  • L'équipe de France de rugby à 7
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Publié le Mis à jour
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RUGBY A 7 - L'annonce officielle des groupes des deux sélections tricolores de rugby à sept pour les jeux Olympiques de Rio a dévoilé fin juin une poule abordable pour les filles, plus relevée pour les garçons. Mais les quarts sont pour les deux envisageables. En attendant, Bleus et Bleues se focalisent plutôt sur leur jeu que sur la stratégie à adapter face à leurs adversaires.

Les calculatrices sont désormais rangées. Du côté des filles comme celui des garçons en juin, on s'était lancé dans ses propres petits totaux avant la répartition officielle des poules des jeux Olympiques de Rio, basés sur les deux dernières saisons des qualifiés en World Series et sur les autres tournois. Avec plus ou moins de réussite. Je m'étais un peu trompé, confesse depuis Tignes l'entraîneur des Bleues, David Courteix. J'attendais l'Australie et c'est finalement la Nouvelle-Zélande qui sera l'épouvantail, alors que l'outsider espagnol a été chercher la dernière place qualificative devant la Russie qui était favorite. Comme prévu, le Kenya, en revanche, sera bien le troisième et dernier adversaire de ses Tricolores, après sa récente mais encourageante découverte du circuit mondial.

Camille Grassineau
Camille Grassineau

En revanche, pour Frédéric Pomarel l'entraîneur des garçons, pas de surprise. Ou presque. Outre les cadors que sont l'Afrique du sud et l'Australie, les Bleus ont eux aussi finalement hérité de l'Espagne comme troisième concurrent, également douzième et dernier qualifié aux Jeux chez les garçons. La confirmation est donc tombée le mercredi 29 juin dernier. C'est forcément une poule relevée, mais comme les deux autres, réagit Manoël Dall'Igna, actuellement en Angleterre. Après, ce sont des adversaires qu'on a tous battu au moins une fois. Il me semble juste un peu dommage de ne pas avoir joué l'Australie cette année, donc c'est plus difficile de les évaluer. D'autant que ce sera l'ouverture du tournoi masculin le 9 août, alors que les filles ouvriront elles le bal face aux Ibériques le 6 août.

Les deux premières places dans le viseur, avec un plan B

Julien Candelon prolonge le décryptage : Le plus gros de notre poule reste bien évidemment l'Afrique du Sud qui est un très gros morceau. Après, l'Australie est une équipe très sérieuse et redoutable, qui a gagné en régularité et qui peut également prétendre au podium. L'Espagne, c'est la bonne surprise, ils incarnent le 7, prouvent que tout est possible sur un tournoi et produisent un jeu très bien réglé avec un beau collectif. Devant les résultats des deux dernières saisons et le classement mondial, Terry Bouhraoua et les siens devront sur le papier réaliser un exploit pour passer parmi les deux premiers de la poule. Ce qu'ils comptent bien viser, avec ambition.

Julien Candelon (France 7) lors du tournoi de Paris
Julien Candelon (France 7) lors du tournoi de Paris

Mais il existera une dernière opportunité, avec trois poules de quatre nations, les deux meilleures troisièmes places seront aussi qualificatives pour les quarts de finale. La confrontation face aux Espagnols sera importante en termes de goal-average, estime ainsi Candelon. Relancé à son tour par l'optimiste Dall'Igna : La qualification est largement à notre portée. Comme pour les filles, derrière les All Blacks mais devant le Kenya et l'Espagne au classement World Rugby. Mais les Jeux sont une compétition particulière qui se tiendra seulement tous les quatre ans, et l'ambiance attendue dans le stade pourrait aider les présumés moins bien classés à se sublimer, coupe Courteix. Tout peut basculer à 7, les favoris peuvent aussi se prendre les doigts dans la porte. On va s'y rendre confiants mais méfiants, lucides sur notre situation.

La qualification en quarts avant les calculs d'un adversaire potentiel

Le tableau des confrontations dévoilé ce mardi 5 juillet laisse aussi entrevoir les adversaires potentiels des deux sélections tricolores en quarts. L'interrogation à suivre est néanmoins vite tranchée par l'entraîneur des filles: On ne fera pas de calcul mais on fera d'abord tout pour s'extraire de la poule, où tout le monde aura l'objectif de briguer la première place. L'heure n'est pas à faire des plans sur la comète. La préparation stratégique des matchs de poule débute tout juste. Nous avons tous nos adversaires en vidéo sur un support, et nous commençons à visualiser leurs forces et faiblesses, raconte Candelon. La stratégie précise sera préparée dans les trois semaines à venir. Il est important de très bien connaître nos adversaires mais il est surtout d'abord primordial que notre système soit sans faille.

L'équipe de France de rugby à 7
L'équipe de France de rugby à 7

A l'heure de l'imposante préparation physique, les Bleus comme les Bleues du 7 sont donc plutôt focalisés sur leur jeu à affiner, fidèles à leur philosophie respective. On a remarqué une grosse progression cette saison mais il nous manque toujours ce petit détail qui peut nous faire basculer sur un gros match, décrypte la Lilloise Shannon Izar. Aux fortunes diverses, la saison dernière des deux sélections laisse de l'espoir à chacun même si, sur le papier une fois encore, les filles semblent mieux armées pour se qualifier et s'approcher du podium. Mais les garçons n'y vont pas pour faire de la figuration , malgré leur poule plus relevée. Si à un moment on veut prétendre à une médaille, il faudra bien qu’on batte des gonzes, termine Frédéric Pomarel. Il n'y aura pas de sommation pour nous, ce sera à fond sur le premier, à fond sur le second, et encore à fond sur le troisième.

  • Le tableau des filles

Groupe A : Australie, Etats-Unis, Fidji, Colombie
Groupe B : Nouvelle-Zélande, France, Espagne, Kenya
Groupe C : Canada, Grande-Bretagne, Brésil, Japon

  • Le tableau des garçons

Groupe A : Fidji, Etats-Unis, Argentine, Brésil
Groupe B : Afrique du Sud, Australie, France, Espagne
Groupe C : Nouvelle-Zélande, Grande-Bretagne, Kenya, Japon

Le mode de qualification pour les deux : Les deux premiers de chaque poule (la victoire vaudra 3 points, le nul 2 points, la défaite 1 point) et les deux meilleurs troisièmes (soit 8 sur 12 nations qualifiées)

  • Le programme des filles

Samedi 6 août : France – Espagne, 16 heures (françaises) et France – Kenya, 21h
Dimanche 7 août : Nouvelle-Zélande – France, 16h30
Quarts potentiels (le 7 en soirée) : contre le meilleur 3e (si France 1ère du groupe B) ; le 2e du groupe C (si France 2ème) ; le 1er du groupe B (si la France meilleur 3e) ; le 1er groupe A (si 2e meilleur 3e). Demi-finales et finales prévues le 8 dès 19h30.

  • Le programme des garçons

Mardi 9 août : Australie – France, 16h
Afrique du Sud – France, 21h30
Mercredi 10 août : France – Espagne, 16h
Quarts potentiels (le 10 en soirée) : contre le meilleur 3e (si France 1ère du groupe B) ; le 2e du groupe C (si France 2ème) ; le 1er du groupe B (si la France meilleur 3e) ; le 1er groupe A (si 2e meilleur 3e). Demi-finales et finales prévues le 11 dès 19h30.

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