Les Fidji en immenses favoris, les Français en outsiders : nos tendances pour le tournoi masculin
RIO 2016 - Avant le début du tournoi olympique masculin, nous vous proposons un petit état des lieux des forces en présence. On a décidé d'un peu se mouiller. Voici nos tendances, avec 3 favoris qui se dégagent et une meute d'outsiders qui peuvent y croire.
Nos grands favoris : Fidji
Les Fidji, c'est tout simplement la meilleure équipe du monde. Depuis 1999 et la création du Circuit mondial, les Iliens ont toujours terminé la saison dans les 4 premiers mondiaux. Mieux, ils viennent de remporter les 2 dernières éditions du World Rugby Sevens Series, en 2015 et 2016. Comment alors ne pas les imaginer monter sur la première marche du podium au Brésil et offrir ainsi une première médaille olympique au pays ?
Les Fidji, ce sont avant tout des joueurs dôtés d'une technique individuelle incroyable, au service de grands sprinteurs. Quand ils commencent à régaler, c'est tout simplement beau à voir... et injouable pour les autres.
Nos favoris pour le podium : Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande
Là aussi, ce n'est pas vraiment une surprise. Cette saison, Sud-Africains et Néo-Zélandais (3 victoires d'étapes comme les Fidji) ont été les seuls à pouvoir rivaliser avec les hommes de Ben Ryan et ont logiquement terminé aux 2e et 3e places du Circuit mondial. Ces 2 équipes sont les plus armées pour tenter d'aller au bout et finir avec une médaille en poche.
Les All Blacks, 12 titres (sur 17 éditions en World Series !) et les Blitzboks, portés par des individualités énormes, ont eux aussi - et à juste titre - le statut de favori collé au front à chacune de leurs sorties et sont d'ailleurs les 2 autres têtes de série de la compétition. A eux d'assumer pour s'offrir une médaille.
Nos outsiders : Australie, USA, France
Les pronostics, de nombreuses nations souhaitent les déjouer. Et c'est là aussi toute la beauté du 7 : tout peut arriver sur 3 jours ! Cette saison par exemple, le Kenya a remporté l'étape de Singapour, les Samoa se sont imposés à Paris et l'Ecosse s'est offerte le week-end de Londres... Pour ces JO, on voit bien l'Australie, les USA et la France en principaux outsiders.
Les Aussies restent une valeur sûre. 4e du Circuit mondial cette année, ils sont toujours placés... mais jamais vainqueurs. Leur régularité en fait une équipe forcément dangereuse. Le constat est un peu le même pour les Etats-Unis. Les Américains, 6e mondiaux, sont capables de se hisser au plus haut-niveau, mais sont rarement récompensés.
Les Bleus, eux, sont capables du pire comme du meilleur. Leur saison a d'ailleurs ressemblé à des montagnes russes et s'est terminée par une bien triste 11e place. Mais on se souvient que l'une des seules fois où elle a aligné son équipe-type, la France a décroché le podium à Paris (comme au Cap en début de saison). Il faudra refaire un tournoi parfait pour récidiver. Mais c'est jouable.
Ils peuvent aussi faire un coup (mais on y croit moins) : Argentine, Grande-Bretagne, Kenya
On aurait pu placer ces 3 formations dans la catégorie du dessus. Certains nous le reprocheront d'ailleurs sûrement. Mais sans vraiment s'expliquer pourquoi, on ne croit cependant pas trop en eux. Aussi joueuse et agréable qu'elle soit, l'Argentine, 5e nation mondiale, finit souvent par buter sur des équipes plus physiques ou complètes. Ça risque d'être un souci à Rio.
Mis à part une 2e place à Dubaï lors de la première étape de la saison, l'Angleterre ne nous a elle pas vraiment enchanté cette saison. Reste à voir si les renforts écossais et gallois apporteront un plus à cette équipe britannique.
Le Kenya, un peu comme les Bleus, est capable de tout. Comme lors de son exploit à Singapour. Monstres physiques, les Kenyans disposent aussi de grands sprinteurs. Mais leur irrégularité et leur indiscipline tactique nous fait un peu peur pour eux.
Ils devraient faire de la figuration : Japon, Espagne, Brésil
Pour eux, l'aventure est belle, quoiqu'il arrive. Japonais et Espagnols sont déjà certainement ravis de s'être qualifiés et de faire le voyage jusqu'à Rio. Le Brésil, lui, était qualifié d'office en tant que pays organisateur. Le niveau risque d'être bien trop élevé pour ces 3 nations, même si l'Espagne a créée la sensation en décrochant la dernière place pour les Jeux au nez et à la barbe des Samoa, pourtant vainqueurs à Paris.
Ivan Petros, avec Maxime Brossard.
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