Du 1 au 7, les postes du Sevens expliqués par les Bleus

  • Stephen Parez et Julien Candelon (France 7) - 13 mai 2016
    Stephen Parez et Julien Candelon (France 7) - 13 mai 2016
  • La différence de gabarit entre les piliers du XV et du 7 La différence de gabarit entre les piliers du XV et du 7
    La différence de gabarit entre les piliers du XV et du 7
  • Manoël Dall'Igna (France 7) - mars 2016
    Manoël Dall'Igna (France 7) - mars 2016
  • Stephen Parez à la baguette
    Stephen Parez à la baguette
  • Julien Candelon (France 7) lors du tournoi de Paris
    Julien Candelon (France 7) lors du tournoi de Paris
Publié le Mis à jour
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RUGBY A 7 - A 7 seulement pour couvrir le terrain, les spécialistes de la discipline n'ont évidemment pas les mêmes fonctions ni les mêmes postes qu'à XV. Tous d'anciens trois-quarts ou troisième ligne, ils jouent désormais piliers, talonneurs, demis, centres ou ailiers à 7, mais se retrouvent plutôt nommés par leurs numéros de postes. Tour d'horizon de leurs spécificités avec les Bleus du 7.

A 7, tout passe par un numéro. Même le positionnement. Ainsi, Jonathan Laugel est plutôt "poste 1" que pilier, Manoël Dall'Igna est plutôt "poste 2" que talonneur, Stephen Parez est plutôt "poste 4" ou "poste 5" et parfois "libéro" que demi de mêlée ou ouvreur, et Julien Candelon occupe souvent le "poste 7" plutôt que l'aile. Si l'ancien Perpignanais a fréquemment occupé la même position qu'à XV, son rôle n'a jamais été le même à 7. A quelques jours des Jeux de Rio, on a donc demandé aux quatre acteurs sus-cités de nous décrire leurs postes et surtout leurs missions au sein du dispositif tricolore.

Les postes 1 et 3 : les piliers

Il y a deux types de piliers, attaque Jonathan Laugel. En équipe de France, on a souvent un pilier droit axé combat, plutôt teigneux, et à gauche, un joueur assez aérien. Sincèrement, mon poste de pilier gauche est surtout d’assurer la conquête aérienne, importante à 7. Aller chercher le ballon sur les coups d’envoi, qu'ils soient offensifs ou défensifs, et sécuriser la balle sur ces phases là. Sans oublier la dimension du combat, à savoir aller gratter les ballons, assurer des rucks en étant souvent le premier au soutien, faire les mêlées aussi. Tout en faisant attention à ne pas ralentir le jeu, avec un technique correcte et une bonne transmission obligatoire.

La différence de gabarit entre les piliers du XV et du 7
La différence de gabarit entre les piliers du XV et du 7

Le poste 2 : le talonneur

Le talon, c'est l'équivalent du poste de centre pour les trois avants, décrypte l'expérimenté Manoël Dall'Igna. C'est un joueur plutôt complet car il n'a pas de réelle spécificité non plus. Il est l'homme à tout faire et doit pouvoir s'adapter, pallier les faiblesses de l'équipe... Il doit impérativement pourvoir lifter et il dispose d'une grande importance surtout sur les mêlées défensives car il donne le tempo à la défense par sa sortie, un peu comme un troisième ligne à XV. Enfin, sur la mêlée, la touche et les coups d'envoi (pour les demi-blocs, ndlr), la relation talon - piliers est primordiale.

Manoël Dall'Igna (France 7) - mars 2016
Manoël Dall'Igna (France 7) - mars 2016

Complément sur cette relation signé Laugel : Et quand je suis avec Mano, je sais que pas grand chose ne peut m’arriver parce qu’il y sera toujours. Moi je saute, et eux ils liftent. A l'entraînement, quand j'enquille 40 sauts, eux font 40 lifts, et ils les ont dans les bras, ce n'est pas pareil. Il y a une vraie symbiose à force d’entraînements et d’habitudes prises.

Les postes 4 et 5 : les demis de mêlée et d'ouverture

En comparaison avec le XV, c’est la charnière, décrit Stephen Parez, capable de jouer aux deux positions. Ce sont le demi de mêlée et le demi d’ouverture, mais la particularité à 7, c'est que le numéro 4 prend le rôle du numéro 15 en défense à XV (en libéro, ndlr). Il se retrouve donc seul derrière à aboyer et donner des infos à la ligne devant. Mais une fois que le jeu est lancé, il n’y a plus de poste, il s'agit surtout que tout soit précis. Puis il faut pallier aux absences. Après sur les phases statiques, le 4 introduit la balle sur la mêlée et lance sur les touches, alors que le 5 a plus un rôle de relayeur. Niveau adaptation, quand on vient de l’aile à XV, passer à la mêlée demande déjà de s’appliquer plus sur les passes, et ensuite au lancer, tu te rends compte qu’un talonneur a du mérite et que n’importe qui ne peut pas lancer, et encore, nous on s’en sort parce qu’on a une petite marge d'erreur avec un seul bloc de saut devant et la vitesse à laquelle ça va.

Stephen Parez à la baguette
Stephen Parez à la baguette

Les postes 6 et 7 : le centre et l'ailier

L’ailier, c’est peut-être un des joueurs qui a le moins d’activité sur la distance parcourue, mais c'est celui qui a la mission de réguler, d'amener de la vitesse sur l’extérieur, ou être capable de renverser le sens du jeu, en ramenant le ballon vers la source, en phases offensives, détaille Julien Candelon, polyvalent mais plus souvent en bout de ligne. Défensivement, il a le même rôle que plupart des mecs, avec un atout, la ligne de touche, pour défendre avec lui.

Julien Candelon (France 7) lors du tournoi de Paris
Julien Candelon (France 7) lors du tournoi de Paris

Le doyen de la sélection, à 36 ans, enchaîne sur son voisin sur le terrain : Avec l'ouvreur, le centre fait partie de ceux qui courent le plus. C'est celui qui trie les ballons qui sont bons à écarter, ou plutôt à conserver. En défense, c’est lui qui ramène tout ce qui revient à l’intérieur de l’ailier. Selon les équipes jouées, le centre peut se retrouver à plaquer l’ailier. Il a un gros travail dans la gestion du milieu de terrain, une zone où il y a beaucoup d’espace qu’il faut savoir vite colmater. La communication est donc primordiale quand il a encore des mecs à son extérieur. Dans l'ensemble, les joueurs arrivent avec plus d’espace et plus de vitesse à 7 donc c'est plus compliqué à défendre qu'à XV. Mais ce qui est plus facile, c'est qu'on accepte de perdre du terrain avec le ballon en main à 7, ce qui est banni à XV, où il faut toujours d’avancer. A 7, cela peut se faire par la vitesse et les appuis, ou par notre capacité à déplacer le jeu en une bascule, en accélérant, freinant, reculant de 10 mètres pour renverser et ainsi concentrer un maximum de défenseurs sans forcément être repris. C'est ce qui met à mon avis le plus de temps à être acquis.

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