Saga Mont-de-Marsan - Nouveau trio aux manettes

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PRO D2- Le Stade montois a changé pas mal de choses après un dernier exercice très décevant. Le président Cazeaux a mis en place une nouvelle organisation, avec trois hommes forts : Patrick Milhet, Julien Tastet et Rémi Talès.

La crise de la Covid-19 et l’intersaison interminable auront marqué un point de rupture pour Mont-de-Marsan. L’épidémie a correspondu à un changement de cap bien tranché. Devant certaines difficultés, Jean-Robert Cazeaux, le président, a décidé de limoger le duo David Auradou-David Darricarrère, qui n’aura duré qu’un an (même si le premier était là depuis six ans). Il a été remplacé par deux jeunes et frais retraités, Julien Tastet et Rémi Talès plus un autre connaisseur de la maison, Patrick Milhet, nommé manager général, poste inédit au club. Quand le championnat s’est arrêté, les Landais étaient dixièmes, à huit points du top 6. Pas si mal quand on se souvient de l’entame catastrophique, ce 42 à 12 subi à domicile face à Aix-en-Provence (avec un carton rouge précoce, il est vrai) et quand on sait qu’Auradou et Darricarrère ne s’entendaient guère, à tel point que Milhet avait été nommé, dès janvier, co-entraîneur pour mettre l’huile dans les rouages. Il était auparavant préparateur physique.

Stade montois
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Pas étonnant dès lors que Robert Cazeaux a qualifié l’exercice 2019-2020 de décevant : "Nous pouvions mieux finir mais c’est une situation d’échec car jamais nous n’avions eu une si grosse masse salariale. Il fallait un changement stratégique à la tête du Stade montois Rugby. Il faut s’appuyer sur nos valeurs, notre histoire, retrouver le soutien populaire." Le club fut encore demi-finaliste en 2018 et barragiste en 2019. Dans ces conditions et dans ce contexte, pas étonnant que l’heure soit à la modestie et presque à l’austérité pour les Landais, habitués à jouer dans le premier tiers du Pro D2. Le budget est la baisse de 15 %, pour avoisiner les 6 millions d’euros. Le nombre de joueurs professionnels a aussi baissé de trente-deux à vingt-huit, une douzaine d’espoirs devant intégrer le groupe de l’équipe première.

Respecter l’identité et l’histoire du club

Évidemment, cette cure d’austérité, dans un contexte de politique de rigueur générale, est à relativiser. Les autres équipes non plus ne voient pas spécialement la vie en rose. Mais c’est vrai, le Stade montois avait l’une des masses salariales les plus faibles du Pro D2 l’an passé : "Mais je ne veux pas m’abriter derrière ça", explique Patrick Milhet. Et puis, c’est vrai le recrutement n’est pas si insignifiant que ça avec l’arrivée du Fidjien Goneva, du Gallois Bakker (deux internationaux s’il vous plaît) plus le prêt de Smaili, jeune talent toulonnais. "Dans mes premiers discours, je n’ai pas parlé d’objectifs en termes de résultat. Je leur ai d’abord demandé de respecter l’identité et l’histoire du club", poursuit Patrick Milhet, nouvel homme fort même s’il est peu connu du grand public. C’est lui qui a désigné Julien Tastet comme entraîneur principal et Rémi Talès, chargé des trois-quarts et de la défense. Il validera au préalable chaque séance d’entraînement des deux débutants.

Mont-de-Marsan a su conquérir une place bien dessinée dans le paysage du rugby pro. Un club qu’on renvoie souvent à son passé glorieux, même si les années très fastes sont désormais loin. Mais Patrick Milhet entend continuer à cultiver ce filon. Ce maillot ressemble encore à quelque chose, il faut l’honorer et c’est ce qu’il fit jeudi lors de la présentation officielle de son équipe en la faisant parrainer par quatre anciens des années 1980, 1990 et 2000 : Jean Baylet (maire de Saint-André de Seignanx), Joël Bonnet (maire de Saint-Pierre-du-Mont), Fabrice Lalanne (une cape) et Laurent Monbeig, l’homme aux quatre titres nationaux. L’histoire du rugby landais, ce n’est pas rien. "Je veux que les joueurs soient conscients que Mont-de-Marsan est une place forte." Un club riche de son histoire et de sa tradition formatrice. "Nous aurons quarante joueurs en comptant les espoirs et 38 % seront issus du centre de formation. Si l’on ne voit que les professionnels, le pourcentage est d’un quart", conclut le manager. Oui, Mont-de-Marsan sort encore et toujours des jeunes, c’est l’avantage d’être dans un département vraiment "historique" du rugby français et d’y maintenir la flamme professionnelle.

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