Cidre : "Même en troisième série, ils sortent mieux de leur camp que nous..."

Par Rugbyrama
  • Sanale Vavae Tuilagi (Carcassonne) face à Biarritz - 24 août 2017
    Sanale Vavae Tuilagi (Carcassonne) face à Biarritz - 24 août 2017
Publié le
Partager :

PRO D2 - Mathieu Cidre (entraîneur des avants de Carcassonne) revient sur la nouvelle défaite des siens (17-18 face à Montauban), derniers du championnat après 7 journées. S'il remet en cause quelques décisions de l'arbitre, il n'élude pas les responsabilités de son groupe dans ce début de saison très compliqué.

Une troisième défaite à Domec pour votre équipe au terme d’un match que vous aviez les moyens de gagner, c’est le pire des scénarios envisageable...

Mathieu Cidre (entraîneur des avants de Carcassonne) : C’est terriblement frustrant. On attendait vraiment cette victoire. C’était le contenu de mon discours d’avant-match : "Si on n’a pas de talent, au moins qu’il y ait la victoire…" Et au final, la victoire nous fuit une nouvelle fois. C’est la preuve d’un manque terrible de maîtrise. Sur les derniers instants du match, on accumule les erreurs et Montauban en profite. Je pense que tout est lié. On a peur parce qu’on est derniers, donc on joue sous pression et on joue mal. Montauban se nourrit de nos erreurs pour scorer alors que nous devons avoir une débauche d’énergie incroyable pour marquer une pauvre pénalité. C’est la différence entre une équipe comme l'USM, quatrième, finaliste l’an passé, très en place et sûre de son fait ; et la nôtre qui joue la peur au ventre.

Vous avez quand même tenu la dragée haute à cette belle équipe de Montauban…

M.C. : Ne nous mentons pas, il y a eu une grande partie du match où l’on s’est ennuyé ferme. Dans notre situation, on n’a plus de questions à se poser. Il faut que l’on soit plus gourmands. Plus gourmands de ballons, de duels ; que l’on fasse vivre le ballon, qu’on le porte dans le camp adverse. Là, il ne se passe rien. On ne sent pas de révolte collective, hormis sur les cinq dernières minutes de la première mi-temps où l’on marque notre essai... à quand le match plein ? Désormais, personne n’est derrière nous au classement alors il est temps de s’y mettre ! Pour le moment, c’est monotone à tous les niveaux, tant sur le terrain qu’en dehors !

Est-ce à dire que le groupe vit mal ?

M.C. : Il récolte ce qu’il a semé. Il faut rester solidaire, faire abstraction du classement, des pressions externes qui vont venir le contaminer. Et relever les manches, aller au combat. Si on ne le fait pas par le jeu, il faudra le faire au moins sur le terrain de l’état d’esprit.

J'ai le sentiment que monsieur l’arbitre a été dur avec nous (...) Mais le problème, c’est l’amoncellement d’erreurs que nous commettons

Il pleut toujours sur celui qui est mouillé, dit le proverbe… C’est votre avis ?

M.C. : On cherche les quatre points, peu importe le contenu désormais. Je note quand même que nous avons été globalement dominateurs en mêlée sans jamais être récompensés. Je pense qu’Antoine Fournier a régulièrement emporté son vis à vis (Damian Arias, N.D.L.R). À l’inverse, les Montalbanais prennent le dessus une fois, et l’arbitre leur donne la pénalité. C’est comme ça.

Carcassonne est arbitré comme un "petit" ?

M.C. : Je ne veux pas le dire, car cela va encore nous retomber dessus. Mais j’ai le sentiment que monsieur l’arbitre a été dur avec nous. Quand on domine en mêlée, nous ne sommes pas récompensés. Les gens ne sont pas habitués à nous voir avancer en mêlée…

Et quid du dernier essai montalbanais, assez litigieux ?

M.C. : À la limite, qu’il y soit ou pas, ce n’est pas le vrai problème. Le problème, c’est l’amoncellement d’erreurs que nous commettons et qui permettent à Jérôme Bosviel d’avoir l’occasion de marquer. Ça part de Didier Tison qui plaque haut. Il se met à la faute inutilement. Série de pénaltouches, carton jaune… On récupère quand même le ballon, on sort mal du camp alors que l’on a fait entrer Antoine Lescalmel pour nous donner de l’air. Il hérite du ballon et au lieu de nous dégager, il réenclenche un temps de jeu ! On perd le ballon, essai au bout, il n’y a rien à rajouter. En troisième série, ils sortent mieux de leur camp que nous sur cette action. On a le don de se compliquer la vie...

L’avenir, c’est quoi ?

M.C. : S’accrocher partout, prendre des points. On n’est plus à l’heure du calcul. Objectif : treizième place. On ne peut parler que de ça.

Propos recueillis par David Bourniquel

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?