Senekal : "Effectuer davantage de rotations"

  • Dewald Senekal (coach des avants de Grenoble) - 2017
    Dewald Senekal (coach des avants de Grenoble) - 2017
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PRO D2 - Si le FCG occupe le fauteuil de leader après six journées, c’est au prix d’un turnover assez réduit. Un écueil que l’entraîneur des avants, Dewald Senekal, compte bien éviter lors du deuxième bloc, en intégrant davantage de joueurs afin de préserver certains de ses cadres.

Comment avez-vous accueilli le week-end de repos de la semaine dernière ?

Dewald Senekal : Plutôt bien… (sourire) Comme notre groupe était relativement nouveau, nous avons choisi de ne pas trop effectuer de rotations lors du premier bloc de matches. Particulièrement en ce qui concerne les avants… Certains joueurs ont beaucoup donné, et cela nous a plutôt réussi. Mais nous sommes tout à fait conscients qu’il est impossible de tenir une saison entière en effectuant si peu de turnover. Du coup, cette semaine sans match était plutôt bienvenue, car elle nous a permis à la fois de faire souffler ceux qui en avaient besoin, mais aussi de bien préparer ceux qui vont intégrer sous peu la rotation.

Est-ce à dire que certaines recrues, peu utilisées jusqu’alors, vont se voir offrir leur chance ?

D.S. : Absolument. Je ne vais évidemment pas faire huit changements à la fois mais dans ce deuxième bloc, on peut s’attendre à deux ou trois changements d’un match à l’autre au niveau du pack, afin de conserver une dynamique tout en donnant à certains joueurs l’occasion de se montrer.

Une marge de progression dans la rigueur

Quels objectifs vous donnez-vous pour ce deuxième bloc ? Existent-ils en termes de classement, de points à obtenir, ou les situez-vous davantage dans le contenu de votre jeu ?

D.S. : Lors du premier bloc, nous ne nous étions pas fixé d’objectif global. Nous avons pris match après match : pour l’ouverture du Top 14, nous avions l’objectif d’aller chercher une première victoire. Elle a eu lieu à Dax, du coup l’objectif a été par la suite de créer une dynamique avec une série de victoires. Puis après la défaite à Montauban, il s’est agi de rebondir rapidement, et enfin de bien conclure cette série de matches à Bayonne. Pour le deuxième bloc, on ne veut pas procéder différemment. Le premier but sera de battre Narbonne, et ensuite, nous verrons. Par contre, au niveau du contenu, nous avons tout à fait conscience qu’il s’en est fallu de peu pour perdre deux ou trois matches de plus. L’objectif sera donc de nous montrer plus rigoureux au moment de suivre les processus que nous travaillons à l’entraînement.

Qu'est-ce qui n'a pas marché ?

D.S. : Lors de ce premier bloc, nous avons parfois dévié de ces consignes en matière de gestion de match, et nous nous sommes mis tout seuls dans des situations difficiles. Il va falloir progresser là-dessus. Nous avons également parlé de discipline parce qu’à mon sens, nous avons été beaucoup trop pénalisés alors que nous avons réalisé des entames plutôt dominatrices. C’est un défaut qu’il s’agira de gommer lors de ce deuxième bloc.

C'est très enrichissant de voir comment les autres travaillent techniquement, comment ils structurent leurs semaines, comment ils font évoluer leur discours et managent leur groupe…

En ce qui vous concerne, vous avez profité de la semaine sans match pour effectuer quelques jours d’observation auprès du LOU de Pierre Mignoni. Pourquoi cette démarche ?

D.S. : Depuis mes débuts d’entraîneur, c’est quelque chose que je fais régulièrement. J’ai eu l’occasion d’aller voir comment s’entraînaient certaines équipes en Afrique du Sud, en Irlande… L’an dernier, j’ai eu la chance de passer une semaine avec le Munster. En ce qui concerne la France, je suis allé en observation à Bordeaux à l’époque de Régis Sonnes, également à Grenoble (rires). Cette fois, je suis allé à Lyon. Comme le calendrier de Pro D2 nous le permet, j’espère avoir d’autres occasions pendant la saison de pouvoir passer deux ou trois jours ailleurs. Pour moi, c’est très enrichissant de voir comment les autres travaillent techniquement, comment ils structurent leurs semaines, comment ils font évoluer leur discours et managent leur groupe… Ce milieu est encore assez fermé, et j’en profite pour remercier Pierre Mignoni de m’avoir ouvert aussi grand les portes de son club. Rien ne m’était fermé, j’ai pu discuter de tout avec lui, beaucoup échanger… C’était vraiment très enrichissant. Je suis persuadé que ce genre d’échanges ne peut qu’améliorer le rugby et être bénéfique à tout le monde.

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