David Mélé a aimé Giral

Par Rugbyrama
  • David Mélé - Grenoble
    David Mélé - Grenoble
  • David MELE - perpignan stade français - 21 avril 2012
    David MELE - perpignan stade français - 21 avril 2012
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Perpignan reçoit Grenoble ce dimanche. Beaucoup y verront LE choc de cette douzième journée de Pro D2. C'est surtout un match qui a une résonance particulière pour un joueur : David Mélé, aujourd'hui demi de Grenoble mais auteur de dix saisons sous le maillot sang et or de l'USAP. Touché lors du match contre Carcassonne, il ne pourra pas effectuer son retour à Aimé-Giral, un véritable crève-coeur.

Le tableau d'affichage du stade Albert Domec indique 23 minutes de jeu lorsque David Mélé, touché, doit quitter ses partenaires grenoblois. Le verdict tombera assez rapidement : le demi de mêlée de 32 ans souffre d'une fracture des apophyses transverses, entraînant une mise au repos forcée durant une dizaine de jours. Le voilà dans l'incapacité de disputer la rencontre contre Perpignan, ce dimanche en match de clôture de la 12ème journée de Pro D2.

J’espère que les gens se rappelleront à tout jamais de notre épopée

Bien plus qu'un match de rugby, le désormais actuel joueur du FCG avait coché cette date dès l'annonce du calendrier, et ne cessait depuis d'en parler à ses proches et amis : "J'ai toute ma famille et tous mes amis qui vivent toujours à Perpignan et dans ses alentours. J'y suis arrivé à l'âge de 16 ans et m'y suis construit en tant que rugbyman mais aussi en tant qu'homme. J'ai rencontré ma femme et fait mes enfants à Perpignan... c'est donc une page très importante de ma vie . Même si cela aurait été très dur émotionnellement de rentrer sur le terrain avec un autre maillot que celui de l'USAP, je suis très triste de ne pas pouvoir disputer ce match."

David MELE - perpignan stade français - 21 avril 2012
David MELE - perpignan stade français - 21 avril 2012

L'USAP c'est d'abord ce club qui l'a révélé, ensuite ce club qui lui a fait confiance et enfin ce club qu'il a quitté en 2013, après dix saisons de bons et loyaux services. Une période durant laquelle tout n'a pas été rose mais dont il garde des souvenirs à la pelle, et gravés à jamais dans sa mémoire : "le titre de champion de France 2009 (contre Clermont) a consacré une génération dorée qui a évolué et grandi ensemble dès les catégories de jeunes. Marquer ensemble l'histoire de ce club est une chose que nous garderons en nous ad vitam aeternam. J’espère que d'ici 20 ou 30 ans, lorsque j'irai voir un match à Perpignan, les gens se rappelleront de nous et de notre épopée 2009/2010 (victorieux en 2009, finalistes en 2010)."

Blessé, il espère quand même être du déplacement

A défaut de pouvoir visser les crampons face à son ancien club, celui qui se sent maintenant profondément Grenoblois fera son maximum pour obtenir l'autorisation du médecin du club. Le but ? Accompagner ses coéquipiers lors du long déplacement en Catalogne pour les briefer, notamment les plus jeunes, sur l'ambiance particulière qui les attend : "Je vais leur dire qu'ils doivent s’attendent à quelque chose de spécial et de très chaud, d'autant plus que nous sommes l'équipe à abattre. Si l'USAP commence à mettre la marche en avant, cela peut faire tout drôle. Il va donc falloir que mes coéquipiers soient prêts."

Ils vont vouloir nous le faire payer

Des précieux conseils venant d'un joueur qui n'a cessé de suivre le parcours de Perpignan, une équipe dont il connaît particulièrement bien les forces en présence : "Leur effectif n'a pas beaucoup changé depuis l'année dernière avec notamment une ligne de trois-quart digne du Top 14 emmenée par la charnière Ecochard-Potgieter. C'est une équipe solide qui va vouloir montrer que la défaite concédée à domicile face à Mont-de-Marsan n'était qu'un faux pas. Ils vont vouloir nous le faire payer."

Une mise en garde émise, en personne, par Patrick Arlettaz, entraîneur actuel des Sang et Or : un homme qu'il apprécie énormément, et avec qui il a tissé une relation unique, malgré une collaboration "longue" d'une seule et unique saison : "nous échangeons très souvent ensemble. Il m'a notamment contacté suite à ma blessure. Il était très déçu pour moi parce qu’il savait à quel point j'attendais ce match. Mais une autre partie de lui était satisfaite parce qu’il savait au combien j'avais envie de poser mon emprunte sur ce match (rires)."

Pour revenir sur les terrains, cet homme d’instinct s'est fixé le vendredi 15 décembre prochain, et un déplacement sur la pelouse de Béziers. En attendant, il demeurera, en tribune ou devant son écran de télévision, le premier supporter du FCG, un club pour qui il promet de tout donner sans compter. Comme toujours.

Johan Cailleux

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