Pourquoi Grenoble est l'anti-Bayonne

  • Lilian Saseras (Grenoble) - 1er janvier 2017
    Lilian Saseras (Grenoble) - 1er janvier 2017
Publié le
Partager :

PRO D2 - Si le FCG, 3e, a réussi son début de saison avec quatre succès en cinq matches, ce n’est pas le cas de l’Aviron, 12e. Avant le choc des relégués du Top 14 jeudi à Jean-Dauger (20h45), tentatives d’explications sur l’avantage pris par Grenoble lors de cette entame de Pro D2.

Un profond renouvellement finalement bénéfique

Avec 18 arrivées pour une trentaine de départs, Grenoble a connu un chamboulement de son effectif avec la descente en Pro D2. Si le risque avec un tel bouleversement est le manque de cohésion et de repères sur le terrain au départ, les recrues se sont bien intégrées avec les anciens. Les nouveaux et les jeunes qui se révèlent ont insufflé un vent de fraîcheur et un état d’esprit différent. C’est également le cas du nouveau staff. Repartir avec des éléments qui, pour une bonne part, n’ont pas connu le traumatisme de la saison dernière a été bénéfique.

"On est sur une démarche de progression. La différence avec Bayonne, c’est qu’il y a eu beaucoup d’arrivées et de départs ici, alors que là-bas, moins", analyse Stéphane Glas, l’entraîneur des trois-quarts grenoblois. "On est plus dans la reconstruction. On n’a joué que cinq matches mais petit à petit les choses se mettent en place. Ce n’est pas parfait, loin de là, mais il y a des choses qui me font dire que tout doucement l’équipe va évoluer. J’en suis certain." Les résultats aidant, 17 points pris en cinq journées, Grenoble travaille dans la sérénité.

Une victoire à l’extérieur d’entrée qui a placé le FCG sur de bons rails

Grenoble a décroché son premier succès dès sa première sortie à Dax (28-13). Si elle a été compliquée, cette victoire a amené de la confiance, permettant de bien lancer la saison et d’enchaîner ensuite à domicile face à Massy (26-22) puis Mont-de-Marsan (26-21). Tout l’inverse de l’Aviron, humilié d’entrée à Perpignan (0-66) et qui depuis n’y arrive pas en déplacement. "Ils n’ont pas pris de point de bonus à l’extérieur, c’est un peu surprenant pour une équipe qui descend, concède Stéphane Glas. Pour l’instant, ils font quand même le job chez eux. C’est un peu une équipe à deux visages. J’ai bien peur pour nous qu’ils montrent le meilleur jeudi puisque c’est chez eux."

"Il ne faut pas se fier à leur classement (12e) mais se rappeler que c’est l’équipe qui est montée il y a deux ans et qui vient de Top 14. Il faut avoir beaucoup de respect pour les Bayonnais et se préparer à un très gros match", met en garde Lilian Saseras, le demi de mêlée du FCG.

Une défense en progrès

Bayonne et Grenoble ont terminé, et de loin, plus mauvaises défenses du Top 14 la saison dernière. À l’intersaison en Isère, retrouver une défense digne de ce nom était la priorité. Le travail effectué par Cyril Villain, entraîneur en charge de ce secteur, commence à porter ses fruits. Certes, Grenoble n’est que neuvième défense de Pro D2, mais les attitudes ont changé. Cette année, les joueurs s’accrochent davantage et protègent leur ligne avec acharnement comme en témoignent les dernières minutes face à Béziers (33-23), vendredi dernier. L’Aviron, en revanche, a toujours de gros soucis défensifs. Mais Bayonne peut faire mal en attaque au FCG. C’est ce que pense Lilian Saseras : "Il faudra être très vigilant sur leurs capacités à nous mettre en danger".

En tout cas, Grenoble n’a pas le couteau sous la gorge pour ce déplacement. "Effectivement, la pression c’est eux qui l’ont, il faut en profiter", acquiesce Stéphane Glas. "On a envie de bien faire les choses avec beaucoup d’intensité et d’engagement mais sans pression. Il faut que ça bouillonne ici [dans le cœur, NDLR] mais que ce soit un peu plus froid là (dans la tête)", mime, gestes à l’appui, le technicien grenoblois.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?