Véritable surprise du début de saison, Dax a gagné à ne rien changer

  • Aisea Koliavu (Dax)
    Aisea Koliavu (Dax)
  • Raphaël Saint-André, le manager de Dax
    Raphaël Saint-André, le manager de Dax
  • Olivier August, le troisième ligne de Dax
    Olivier August, le troisième ligne de Dax
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PRO D2 - Voilà bien longtemps que l'US Dax n'avait pas connu pareille période faste. Après quatre journées, les Landais pointent à la troisième place du classement. Une véritable surprise si l'on se rappelle que le club vient d'être repêché sur tapis vert en Pro D2 deux années de suite. Explications.

Sur le papier, le début de saison s'annonçait très délicat pour les Dacquois, avec au programme quatre équipes prétendantes à la qualification. Il n'en a rien été. Bien au contraire. Aurillac, Perpignan chez lui et Oyonnax se sont tous inclinés face à ces surprenants Landais. Seul le voisin Mont-de-Marsan, à domicile, a résisté, même si le couperet n'est pas passé très loin avec une victoire d'un tout petit point.

Plusieurs éléments peuvent expliquer le bon début de saison de cette équipe de Dax. Le club a d'abord connu une intersaison calme. Tout le contraire d'il y a un an quand ils avaient attaqué la préparation le 15 août et vu arriver leur effectif au compte-gouttes jusqu'au 15 septembre. Tout cela en raison du sauvetage tardif du club en Pro D2. Cette saison, on a attaqué comme les autres au 20 juin avec tous nos joueurs. Ça aide, sourit Raphaël Saint-André. Avec seulement quatre recrues, ce groupe a connu très peu de changement à l'intersaison,. Ce qui lui permet d'être en avance sur certaines équipes dans la construction collective du jeu.

L'entraîneur Dacquois approuve : Quand on voit Aurillac ou Colomiers, ce sont des projets à cinq ans, avec le même staff, quasiment les mêmes joueurs et un projet de jeu évolutif. En gardant de la stabilité, des équipes avec peu de moyens arrivent à tenir le haut du pavé de cette Pro D2. Nous, la saison dernière, nous avons quand même eu vingt nouveaux joueurs et des bons. Il fallait un peu de temps pour que la mayonnaise prenne. Et cette saison, on est restés sur des schémas de jeu assez similaires à ceux qu'on avait la saison dernière. Une volonté de porter le ballon, une organisation offensive qui fonctionne.

Raphaël Saint-André, le manager de Dax
Raphaël Saint-André, le manager de Dax

Le collectif est donc bien rodé, mais il manque quand même un dernier élément qui permet de dire pourquoi Dax est aujourd'hui en haut et pas en bas : les buteurs. C'est le paradoxe de ce rugby très collectif, ou un individu seul face aux perches fait la différence ultime. Et là, le constat est implacable au regard des chiffres avancés par Raphaël Saint André : Pour l'instant, nous sommes à 80% de réussite dans le jeu au pied quand la saison dernière, on finit à 62%. On arrive à concrétiser nos temps forts. Contre Oyonnax, nous avons gagné grâce certainement à notre réussite au pied.

Saint-André : "C'est quand il fait beau qu'on répare la toiture"

L'Argentin Ignacio Mieres fut ce buteur efficace lors des deux premières journées avant de se blesser et de laisser la place au jeune Nicolas Cachet (24 ans), l'une des quatre recrues de la saison. L'arrière venu de Macon en Fédérale 1 a éclaboussé de son talent les deux dernières rencontres. À Béziers, il a inscrit la totalité des points de son équipe (un essai, une transformation et trois pénalités). Vendredi dernier, Nicolas Cachet a réalisé un 8/8 dans ses tentatives face aux barres (7 pénalités et 1 transformation). Raphaël Saint-André a visé juste en allant chercher celui qu'il avait vu évoluer au sein des espoirs du Lou.

Avec trois victoires en quatre rencontres, le club de Dax se trouve revigoré dans son ensemble. Le public apprécie et revient au stade pour soutenir ses joueurs. Dans le vestiaire, l'état d'esprit est très bon avec un staff qui est en communion avec les joueurs, décrit Jérôme Daret. Bref, tout va bien et le directeur sportif veut profiter du moment pour aider le club à s'améliorer encore. Ce qu'il résume par la formule : C'est quand il fait beau qu'on répare la toiture. Ce n'est pas quand il pleut. Il fait beau à Dax et il faut en profiter pour bâtir des choses solides pour la suite. Cette communion doit être pérenne et efficace pour nous aider à passer les moments difficiles car on en aura.

Non, les Dacquois ne boudent pas leur plaisir de regarder ce classement où ils pointent à la troisième place. Mais ils savent aussi d’où ils viennent après deux saisons terminées en position de relégable. Ils connaissent leurs conditions de 11e budget de la division. Humbles et déterminés, voilà sans doute les deux qualificatifs qui collent à ses surprenants Dacquois après quatre journées de championnat.

Olivier August, le troisième ligne de Dax
Olivier August, le troisième ligne de Dax

Le début de saison aidant, il y a beaucoup de sérénité au club souligne Raphaël Saint André. Mais on a une saison entière à tenir. J'espère qu'on arrivera à tenir un peu plus que quatre matches. Pour l'instant, on a de l'avance en termes de plan de jeu mais les autres équipes vont se roder petit à petit et leur niveau va monter. À nous de continuer à faire évoluer notre équipe. Il va falloir ramener quelque chose de Pierre-Rajon où on ne réussit pas beaucoup ces dernières saisons.

Et l'entraîneur Dacquois de conclure : C'est encore trop tôt pour tirer des enseignements. On va attendre d'avoir joué les deux premiers blocs pour pouvoir déterminer les forces en présence dans cette Pro D2.

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