Une nouvelle fois, Biarritz s'est compliqué la tâche en début de saison

Après six journées, le Biarritz olympique ne compte que deux victoires pour quatre défaites, dont une à domicile face au promu Soyaux-Angoulême. Au classement, les Basques pointent à la 14e place. Un bilan et une position de premier non-relégable peu honorable pour le troisième budget de la division (9,32 millions d'euros). Biarritz peut relativiser en voyant que le 2e budget, Perpignan, se trouve une place derrière et Oyonnax, premier budget, neuvième avec seulement trois points d'avance. Mais il n'est pas certain que ces données suffisent à consoler le BOPB.

Lucu : "C'est frustrant"

Fred Garcia, l'entraîneur des avants biarrots, s'agace de cette situation : Si je suis un peu tendu et en colère, c'est parce qu'on a perdu des points. Et dans cette division, les points sont difficiles à prendre. J'estime qu'on a perdu entre six et huit points qu'on aurait pu prendre. Depuis sa relégation en Pro D2, le Biarritz olympique ne cesse d'enchaîner les débuts de saisons catastrophiques.

Chaque fois, une défaite à domicile vient mettre le doute. Chaque fois, Biarritz laisse échapper ses matchs à l'extérieur. Et le même discours revient dans la bouche des joueurs après ces premiers ratés. C'est frustrant de nous voir en bas du tableau alors qu'on pourrait, au vu des matches, être bien plus haut, avance Maxime Lucu.

Garcia : "On a toujours de l'ambition"

Si la qualification doit venir, elle viendra mais il faut d'abord se regarder dans le miroir, qu'on arrête de parler et qu'on passe aux actes. On en a marre de toujours se faire peur en début de saison et d'être frustré en fin d'année. Pour se rassurer en ces temps difficiles, les Biarrots évoquent alors l'habituel : La saison est longue, il reste beaucoup de points à prendre . On peut difficilement leur donner tord si l'on considère qu'il reste 24 journées à disputer. Soit un maximum de points à distribuer équivalent à 120.

Cela fait quand même drôle de voir le BO si bas en Pro D2 avant la 7e journée. Face aux supposées victoires à venir, la seule certitude est que cette équipe est rentrée dans le rang de cette Pro D2. Je ne sais pas ce que ça veut dire rentrer dans le rang, rétorque Fred Garcia avant de poursuivre : Ça fait deux ans que le BO ne se qualifie pas. On a toujours de l'ambition mais on est quand même, vu nos résultats du moment, obligé de la fermer et de bosser. On est une équipe qui a été beaucoup renouvelée. À nous de créer notre histoire.

La fusion ratée à digérer

Écrire une nouvelle histoire, le BO en aurait bien besoin, lui qui semble traîner comme un boulet son prestigieux passé et qui a aussi connu un épisode très douloureux il y a deux saisons avec la fusion avortée avec Bayonne. A moins que tout cela ne soit désormais rangé dans les archives du club. C'est ce que pense Maxime Lucu : On ne doit pas se mettre la pression parce que le BO a été champion il y a dix ans. On doit corriger et montrer un état d'esprit crédible qui donne envie aux supporters de revenir voir les matches.

L'an dernier, on avait la pression avec cette histoire de fusion. C'est du passé maintenant. On a vraiment eu un été où les paroles nous on fait du bien. L'image donnée montre que tout est fait pour que le club revienne sur le devant de la scène. On y a cru. On a bossé pour le faire, mais on n'a rien qui nous sourit. On s'est mis tout seul dans cette situation. On doit prendre conscience que l'on a tout pour réussir. On doit faire une saison pleine, redorer ce blason qui n'a rien à faire à la quinzième place de la Pro D2.

Vers un ciel plus dégagé ?

Pour se donner le temps d'y arriver, ce BO doit commencer par remporter son match face à Carcassonne vendredi soir à Aiguillera (20h). Si le club semble bien tranquille malgré une situation comptable loin des objectifs annoncés, une défaite à domicile face aux Audois ferait grand désordre. Mais pour l'instant, le BO insiste à penser que le temps joue pour lui, sûr qu'il est de retrouver bientôt un classement plus conforme.

Aujourd'hui, on voit beaucoup d'équipes devant et très peu derrière nous. Mais c'est très très long le Pro D2. C'est peut être présomptueux mais on aura peut-être pas ces même mots au mois de décembre ou janvier. On aura peut-être remis les choses au clair, avertit le troisième ligne Jean Sousa.