La dynamique est clairement en faveur de Biarritz, meilleure équipe de la phase retour

Le Biarritz olympique est passé par un trou de souris pour voir les demi-finales de Pro D2. Après un début de saison catastrophique, les Basques sont venus arracher cette qualification au prix d’un exploit majeur sur la pelouse de Mont-de-Marsan lors de la dernière journée. C’est vrai qu’on a fait une deuxième partie de saison assez exceptionnelle, souligne l’entraîneur David Darricarère. Effectivement, Biarritz est tout simplement la meilleure équipe de Pro D2 sur la phase retour. 49 points pris sur les quinze derniers matchs, Oyonnax se trouvant derrière avec 45 points, puis Mont-de-Marsan avec 44 points, et enfin Montauban et Agen tous les deux avec 42 points.

Certes les Biarrots n’ont pas l’avantage du terrain mais, chiffres à l’appui, la dynamique est pour eux. La meilleure illustration de l’état de forme des basques fut ce dernier succès en terre montoise. Chez l’une des équipes les plus difficiles à jouer de la division, Biarritz a donné une impression de puissance et de maîtrise encore jamais vue cette saison. On a clairement fait notre meilleure première mi-temps de la saison, juge le capitaine David Roumieu. Même lorsque Mont-de-Marsan est revenu déterminé après un soufflon aux vestiaires, les Biarrots n’ont jamais paniqué, semblant maîtriser le déroulement du match. Quand on gagne, on a l’impression d’être les meilleurs, sourit l’ailier Tim Giresse.

On a cette insouciance qui peut nous permettre de renverser des montagnes (David Darricarrère)

Cette dynamique, les basques l’ont construit sur un groupe qui a trouvé son équilibre au fil de la saison. David Darricarrère donne quelques clés pour comprendre cet ensemble. Il parle de ces îliens venus du sud : Je connaissais leur état d’esprit et je savais pourquoi ils voulaient participer à l’aventure du Biarritz olympique. Je savais que dans le groupe, avec un peu de travail, ils allaient se fondre naturellement. Puis des jeunes : Ils ont pris la place avec toute leur timidité et leur pudeur. Il poursuit par le rôle des anciens, comme David Roumieu et Edwin Hewitt, qui ont permis de faire cet amalgame et d’avoir un groupe solidaire et qui s’entend bien dans les bons, comme dans les mauvais moments. On a cette fraîcheur, cette insouciance qui peut nous permettre de renverser des montagnes, termine le manager.

Le Biarritz olympique peut donc compter sur une belle confiance au sein de son groupe. Un élément incontournable pour toute équipe en quête de réussite. David Darricarrère veille à conserver ce difficile équilibre, lui qui a connu ces aventures du printemps avec La Rochelle, Dax ou encore Castres : Avec l’expérience, tu arrives à faire des parallèles et tu essaies d’activer les bons leviers. Il faut toujours entretenir un bon équilibre entre l’euphorie et la détermination. Si on tombe d’un côté ou de l’autre en étant concentré sur le match trop tôt, on peut y laisser beaucoup d’énergie. Il ne faut surtout pas, car il faut garder toute l’énergie pour dimanche.

Le Top 14 en ligne de mire ?

Ce Biarritz refuse de dire qu’il est en état de grâce. Il se sent simplement bien en ce printemps de phases finales, que le club n’a plus connu depuis quelques années. Il évoluait alors en Top 14. Tiens, justement, ce Top 14. Est-ce désormais l’ambition de ce club qui, rappelons le, avait au départ de la saison le troisième budget du championnat ? La question est posée à David Darricarrère. Il répond : Moi, je m’occupe de l’équipe. Ça me prend la majeure partie de mon temps. Je ne m’occupe que de ça. Les joueurs ont l’ambition de gagner des matchs de rugby. Il n’en dira pas plus, si ce n’est l’effort de reformuler dans un sourire, le fameux match après match : On a dans la tête de gagner le prochain match, et de gagner celui d’après si on gagne celui-là.

L’avenir étant incertain, l’occasion est tout de même bonne à prendre pour un club qui s’active en coulisse à construire un projet avec pour finalité : retrouver ce Top 14. Une montée ne se commande pas, ne se calcule pas. Demandez aux Perpignanais.