Authier : "Ces 2 premières journées nous montrent que ce ne sera pas un championnat facile"

  • Johann Authier (Oyonnax) - 2 septembre 2016
    Johann Authier (Oyonnax) - 2 septembre 2016
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Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Victorieux de Soyaux-Angoulême (36-10) puis défait à Béziers (34-28), Oyonnax doit se réhabituer aux joutes de la Pro D2. Après trois saisons en Top 14, un temps d’adaptation est forcément nécessaire. Le responsable sportif, Johann Authier, revient pour Rugbyrama sur les changements apportés dans le jeu de l’USO et sur les spécificités du championnat.

Quel regard portez-vous sur la Pro D2 ? En quoi ce championnat est-il différent ?

Johann AUTHIER : Je trouve que c’est un championnat qui a vraiment franchi un cap et qui montre que les équipes qui montent en Top 14 ne sont plus à des années-lumière comme auparavant… Le niveau progresse et la Pro D2 laisse quand même la place aux jeunes français. C’est intéressant. C’est aussi un championnat avec un bon nombre d’étrangers. C’est assez hétérogène en terme de propositions de jeu. Des équipes sont denses, d’autres sont plus légères et davantage sur les déplacements. Il faut s’adapter tous les week-ends.

Il semble y avoir un peu moins d’écart entre les divisions...

J.A : C’est l’impression que cela me donne. Et que ce soit la différence de niveau entre la Pro D2 et le Top 14 mais aussi la différence entre la Pro D2 et la Fédérale 1. Les équipes se sont toutes professionnalisées et les joueurs arrivent à élever leur niveau. C’est intéressant.

En Pro D2, il y a des styles de jeu très différents et très marqués

Après déjà deux matches, qu’avez-vous pensé de l’adversité proposée ?

J.A : Il est trop tôt pour parler de bilan car les équipes ne sont pas totalement en place, comme nous qui avons 16 changements. Autant en Top 14, il y a des équipes avec un certain type de jeu mais une certaine homogénéité. Autant en Pro D2, il y a des styles de jeu très différents et très marqués. Il y a des équipes très frontales, d’autres qui peuvent aller chercher très vite les largeurs. Il faut s’adapter. Béziers nous a par exemple proposé un jeu plutôt sur les extérieurs, et ces deux premières journées nous montrent clairement que ce ne sera pas un championnat facile. Si l’on veut gagner des matches, il faudra aller se les chercher.

À l’image aussi de Soyaux-Angoulême, un promu, mais qui vous a posé des soucis !

J.A : Voilà ! Et à l’image de Béziers qui nous a cueilli à froid. En première période, ils ont mis du rythme et ont joué crânement leur chance. Quand on fait dodo pendant 40 minutes, c’est très compliqué de revenir. Pour gagner les matches, il faut jouer 80 minutes à fond.

Au quotidien, qu’est-ce qui a changé à l’USO depuis le passage du Top 14 vers la Pro D2 ?

J.A : Dans le fonctionnement, il y a toute une planification à adapter étant donné la diffusion des matches et le calendrier qui n’est pas facile à gérer. Nous qui avions l’habitude de démarrer notre semaine le lundi et de la finir le samedi, là on démarre le dimanche. Culturellement parlant, c’est à prendre en compte. Cela a été un peu compliqué pour les joueurs et le staff les deux premières semaines mais maintenant, c’est intégré. C’est devenu la routine.

Johann Authier (Oyonnax) - 2 septembre 2016
Johann Authier (Oyonnax) - 2 septembre 2016

La relégation du Top 14 vers la Pro D2 rend-elle obligatoires des modifications dans le plan de jeu que vous souhaitiez mettre en place ?

J.A : Pour avoir bien regardé le championnat de Pro D2 en fin de saison dernière, je trouve que c’est un championnat qui a quand même bien évolué. Une chose est sûre, il y a beaucoup plus de combat notamment sur les phases de jeu au sol. On a dû adapter, au delà du projet, les attitudes techniques des joueurs pour forcément être plus efficaces sur les conservations de balles. Sur la circulation des joueurs, les projets de jeu sont assez similaires, se ressemblent et ne changent pas énormément.

Maintenant l’on a un synthétique, il faut du combat ET de la vitesse

Il a donc fallu adapter le recrutement...

J.A : Le recrutement a été fait, bien sûr, par rapport à la philosophie de jeu que l’on voulait mettre en place. Si on veut faire un jeu basé sur la vitesse, il faut que nos leaders soient des mecs au profil plutôt rapide et surtout avoir une équipe un peu plus caméléon avec des profils différents sur les postes clés.

Clairement, vouloir mettre plus de vitesse dans le jeu oyonnaxien semblait la priorité.

J.A : Il faut adapter le projet aux joueurs et s’adapter aux conditions de match. Étant donné la spécificité d’Oyonnax, à une époque on aurait pu dire que notre jeu était basé sur le combat parce que le terrain en hiver n’était pas praticable. Maintenant vu que l’on a un synthétique, il faut du combat ET de la vitesse.

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