Colomiers - Montauban : un véritable choc de prétendants

Sans pression. Avec détermination et concentration. C'est avec cet état d'esprit que le groupe columérin s'entraînait en début de semaine en vue du choc contre Montauban (dimanche, 14h15). Ateliers individuels pour les trois-quarts et travail de la mêlée pour les avants. Aucune tension apparente sur les visages des banlieusards toulousains mais beaucoup d'application dans les gestes pour préparer ce qui est probablement le match référence de cette 29e journée de Pro D2. Une rencontre pour déterminer l'avenir des deux formations.

Montauban est la première équipe que l'on a rencontré cette saison, rappelle l'entraîneur des trois-quarts, Philippe Filiatre. Une rencontre amicale à Castelsarasin le 29 juillet dernier, remportée (30-26) par le voisin montalbanais. À ce moment-là avec Bernard, on s'est dit que c'était une équipe drôlement solide. Et tout au long de la saison, ils ne nous ont pas fait mentir. La preuve, ils sont présents aujourd'hui. Montauban a évolué avec la Pro D2 depuis trois années. Et ça bosse vraiment très bien dans ce championnat, complète celui qui quittera le club à la fin de la saison.

Malheur au vaincu...

Mais dimanche, l'enjeu de la rencontre au stade Michel-Bendichou entre Colomiers et Montauban n'aura rien d'amical. À égalité au classement à la 4e et 5e place (76 points), les deux formations sont au coude-à-coude pour décrocher une place de barragiste. On peut se dire qu'en cas de victoire, on est presque en demi-finale, annonce l'arrière Thomas Ramos. La défaite est interdite surtout pour nous. Montauban va recevoir lors de la dernière journée. De notre côté, on se déplace sur la pelouse d'Agen. Ce sera deux gros matches mais la défaite est plus interdite pour nous que pour Montauban, poursuit l'actuel meilleur réalisateur de Pro D2, avec 319 points inscrits.

Depuis cinq matches, on s'accorde à dire que toutes les rencontres sont des matches de phases finales. Et depuis deux matches, ils sont même devenus éliminatoires. Il faut le prendre comme cela. Tant que nous avons notre destin en main, il faut le conserver. En cas contraire, cela pourrait devenir compliquer pour nous, prévient Filiatre.

Au travers de la saison, on s'est donné les moyens de jouer un match crucial pour notre histoire et nos objectifs communs. C'est intéressant. Ce type de match est formidable. C'est presque la fin de saison rêvée. On ne va peut-être pas jouer une demi-finale à domicile mais au lieu de cela, on va avoir un quart de finale.