Béziers, une histoire de confirmation

  • Phoenix Battye et Manny Edmonds (Béziers)
    Phoenix Battye et Manny Edmonds (Béziers)
  • Simon Chevtchenko (Béziers)
    Simon Chevtchenko (Béziers)
  • Phoenix Battye (Béziers)
    Phoenix Battye (Béziers)
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Auteurs d'un départ canon avec deux victoires sur Agen et Oyonnax, les Biterrois de Phoenix Battye doivent désormais valider le travail accompli la saison dernière et cet été pour poursuivre leur évolution.

Pour certains, la fin du mois d'août et le début du mois de septembre sont synonymes de coup de blues. Pour d'autres, comme Phoenix Battye, pas vraiment de raison de déprimer. Ni de temps ! Artiste dans l'âme (peinture, pyrographie, Lego), amateur de jazz, bricoleur à ses rares heures perdues et en pleine planification de son mariage, le deuxième ligne est un hyperactif.

Et surtout, un capitaine consciencieux : Je me souviens quand j'ai fait mon premier entrainement en France, je suis arrivé avec un cahier. Les mecs m'ont demandé ce que je faisais avec ça. Aujourd'hui, nous avons tous notre cahier à Béziers, car les devoirs des joueurs ne s'arrêtent pas quand on quitte le stade. Un professionnalisme qui n'a pas tardé à le propulser au rang de capitaine d'un club avec lequel il devrait prochainement engager des négociations (fin de contrat en juin prochain, il avait par ailleurs été en contact avec plusieurs écuries du Top14 l'an passé, et avec Jake White lorsque ce dernier entrainait les Brumbies).

Un changement impulsé, notamment, par l'arrivée de Manny Edmonds aux commandes du groupe professionnel de l'ASBH, et qui participe de la métamorphose interne d'un club ayant clairement repris la main sur son destin lors de la dernière saison. Cette révolution, Béziers s'en est donné les moyens. Notre salle de musculation a été améliorée, nous avons une nouvelle salle vidéo, une nouvelle salle de vie, des salles de réunions... Le club a beaucoup œuvré, au niveau des infrastructures, pour nous fournir un environnement plus professionnel. Et les résultats sont visibles, l'état d'esprit a changé, le travail des joueurs est de meilleure qualité, nous sommes plus souvent ensemble et entourés des informations dont nous avons besoin. Presque osmotique, décrit l'Australien.

Simon Chevtchenko (Béziers)
Simon Chevtchenko (Béziers)

Des points faibles devenus forts

Toutes ces mises à niveau faites en amont, ce travail de fond, permettent aujourd'hui aux Rouge et Bleu de voir plus clair, et de se montrer ambitieux cette saison dans la continuité d'un exercice 2015/2016 abouti (sixième place, à un point d'une qualification en demi-finale). Surtout, les Héraultais viennent de terrasser à la Méditerranée les deux formations fraichement débarquées du Top 14.

Tout sauf une surprise pour Battye : J'ai vu le fossé entre le bas du Top 14 et le haut de la Pro D2 se réduire ces deux dernières années. Je m'attendais d'ailleurs a du jeu plus rapide contre Agen et Oyonnax, mais nous partions favoris dans mon esprit. Nous abordons chaque match pour gagner et je pense que nous en avons la capacité.

De là à rêver des phases finales et de montée en Top 14, il n'y a qu'un pas qu'il se verrait bien franchir. Et qui passera aussi par des changements, dont on a pu observer les prémices, sur le terrain. Nous avons une meilleure équipe que l'an passé, où nos points faibles étaient la mêlée et la défense. L'équipe a pris le temps de se pencher sur ces problèmes, et la semaine dernière déjà, la mêlée s'est transformée en point fort, décrit le capitaine.

Phoenix Battye (Béziers)
Phoenix Battye (Béziers)

Et afin de tester à nouveau les progrès effectués, rien de mieux qu'un premier passage en danger zone, comme il se plait à la qualifier, en l'occurrence sur le terrain du voisin carcassonnais (cinq défaites lors des cinq dernières saisons pour Béziers), vendredi soir à 20h. Le premier match à l'extérieur pour les Biterrois cette saison, au cours duquel Phoenix Battye affrontera un ami de longue date en la personne de Rory Walton.

Le chevalier blanc de Carcassonne ! Nous jouions ensemble à la Western Force il y a deux ans. C'est un mec dur mais avec un bon sens de l'humour, et j'ai hâte de lui faire un wet willy (action de se mettre le doigt dans la bouche avant de l'enfoncer dans l'oreille de sa victime et de tourner, ndlr) dans un ruck à la moindre occasion, annonce Battye.

Hâte surtout de confirmer le bon début de saison de son équipe : Gagner ces deux rencontres contre les relégués du Top 14 pour perdre à Carcassonne, même si ce club a l'air de s'être bien restructuré, n'aurait pas de sens pour nous. Nous irons là-bas avec une chance sur deux de l'emporter, et j'espère qu'on fera le travail pour faire basculer les probabilités de notre côté. Et asseoir, sans s'emballer, l'ASBH en haut du classement.

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