Agen a déjà loupé le titre et ne veut pas en faire de même avec la montée

Deux matches, c'est ce qu'il reste au SUA pour retrouver le parfum de l'élite. Cette saison, les Lot-et-Garonnais en ont déjà remporté 18 mais cette demi-finale d'accession face à Biarritz dimanche aura une toute autre atmosphère. L'enjeu sera colossal puisque pour ces deux monuments du rugby français, l'objectif sera de retrouver une place qu'ils jugent à la hauteur de leur glorieux passé. Il y a une belle histoire entre ces deux clubs historiques. On est dans une situation similaire, c'est-à-dire de développement et de pérennisation du club dans une Pro D2 qui ne fait que s'intensifier, résume parfaitement Mathieu Blin, le manager agenais.

Avec cette envie de remonter. Cette année, on est à un partout. C'est en quelque sorte une vraie finale avant l'heure, poursuit même dans La Dépêche du Midi celui qui guide Agen depuis 2012. Une finale avant l'heure, où la défaite sera interdite d'autant plus que les Blanc et Bleu ont déjà laissé filer le titre à Oyonnax à deux journées de la fin, en concédant une défaite à Albi (20-18).

Le bouclier manqué de peu, il ne faudrait surtout pas en faire de même pour la montée alors que les Lot-et-Garonnais bénéficieront de l'avantage du terrain. Le résultat est superbe car il nous propulse, en effet, en demi-finale à domicile. C'était notre objectif affiché, on l'a atteint, s'exclamait d'ailleurs l'ex talonneur international après le résultat nul obtenu face à Colomiers (13-13).

Des buteurs plus que jamais décisifs

Pourtant, cette demie à la maison ne facilitera pas vraiment la chose pour les Agenais. Et ce scénario pourrait étrangement rappeler celui de la saison 2008/2009, où après avoir terminé deuxième (derrière le Racing), le SUA avait chuté en demie à Armandie contre Oyonnax (15-18). Et si depuis, les récents ex-pensionnaires du Top 14 ont su retrouver la voie de l'élite à deux reprises (2010 et 2015), endiguer la vague biarrote s'annonce comme un combat absolu contre l'équipe la plus en forme du moment, annonce Blin.

C'est donc une véritable épreuve de force qui s'annonce contre un BO qui reste sur une dynamique incroyable en 2017. Une cadence digne d'un champion et qui a d'ailleurs sauvé la saison des Basques et qui leur permet aujourd'hui d'affronter n'importe qui sans aucun complexe. Mais pour le manager agenais, son équipe tiendra certainement la distance et ce qui est certain, c'est que ça se jouera sur des détails, prophétise-t-il. Comprenez que la moindre erreur se payera cash comme lors des deux rencontres précédentes, qui se sont terminées sur des scores étriqués (20-17, 23-22).

Des fautes que Biarritz va devoir éviter avec son jeu fougueux et physique qui fait des Basques l'une des équipes les plus pénalisées du championnat (96 fautes commises cette saison). Clément Darbo et Daniel Hollinshead sont avertis, leurs pieds ne devront surtout pas trembler car c'est là que pourrait bien se faire la différence. Pour n'avoir plus qu'une marche à gravir avant de retrouver le Top 14, quitté l'an dernier.